Le mari de Nazanin Ratcliffe appelle la Grande-Bretagne à prendre davantage de mesures pour la ramener d’Iran

L’époux de Nazanin Zaghari-Ratcliffe a appelé aujourd’hui (jeudi) le gouvernement britannique à faire preuve de plus de fermeté pour libérer son épouse retenue en otage à Téhéran depuis cinq ans et demi, selon l’Agence France-Presse.
Richard Ratcliffe et sa fille de sept ans Gabriella ont participé à une manifestation publique organisée par Amnesty International sur la place du Parlement dans le centre de Londres, pour sensibiliser les citoyens du monde sur la question des otages retenus en Iran et les souffrances de leurs familles.

“C’est une étape difficile, mais c’est aussi un moment où l’on ne se sent pas oublié”, a déclaré Ratcliffe à l’AFP, après que la nouvelle secrétaire d’Etat, Liz Truss, a confirmé son intérêt pour le dossier dont elle a discuté cette semaine avec son homologue iranien, Hossein Amin Abdollahian. “Je pense que l’approche actuelle pour traiter les enlèvements ne fonctionne pas, comme le montre notre cas”, a-t-il ajouté, appelant le gouvernement à traiter ce fléau comme “une forme de crime organisé” en ayant recours à des procédures légales et des sanctions individuelles.

La Britannique-Iranienne de 43 ans est chef de projet à la Fondation Thomson Reuters, la branche caritative de l’agence de presse du même nom. Accusée de complot contre le régime iranien, elle a été arrêtée en 2016 alors qu’elle rendait visite à sa famille à Téhéran, et a été condamnée à une peine de cinq ans d’emprisonnement.

Elle a obtenu l’autorisation de sortir de prison en 2020 en raison de l’épidémie de COVID-19, et est placée depuis en résidence surveillée avec ses parents à Téhéran. Depuis le 7 mars 2021, elle n’est plus tenue de porter le bracelet électronique.

Dans un communiqué, la ministre britannique des Affaires étrangères a condamné son “éloignement cruel de sa famille” et les “atroces tortures” auxquelles elle a été soumise. Elle a affirmé : “Nous travaillons sans relâche pour garantir son retour”, expliquant qu’elle avait fait pression sur son homologue iranien hier (mercredi), et qu’elle continuerait à le faire jusqu’au retour de Nazanin en Grande-Bretagne.

De son côté, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, s’est moqué des “tweets tranchants” du ministère anglais, qui selon lui, ne reflètent pas le ton réellement utilisé par Londres, et visent surtout à faire les “gros titres” des médias. Il a ajouté que “les slogans ne remplaceront jamais les décisions de justice”, et que, comme l’a expliqué le ministre iranien des Affaires étrangères, “le Royaume-Uni doit changer son approche des interactions”.

Related articles

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here