Un nouveau livre révèle les “bourdes” les plus marquantes des services secrets américains

La correspondante du journal américain “Washington Post”, Carol de Lionig, a révélé dans un nouveau livre les succès et les échecs les plus marquants de l’Agence des services secrets chargée de protéger les présidents américains.

Hier (mardi), le Washington Post a présenté sa critique du livre “Sans échec: la montée et la chute des services secrets”, un jour avant sa sortie dans les bibliothèques. Il a déclaré que malgré le récit de certains actes héroïques de l’Agence, l’ouvrage de 487 pages se concentre largement sur les défis et les bourdes de l’Agence que l’écrivaine qualifie de “dangereusement nombreuses”. Le journal a ajouté que livre était particulièrement centré sur les mandat de Bush Jr., Barack Obama et Donald Trump.

Le journal américain a souligné que la journaliste avait remporté 3 prix Pulitzer, dont un en 2015 après avoir dénoncé les défaillances de la sécurité et les mauvais agissements de certains éléments de l’Agence des services secrets, qu’elle a décrit comme mal gérée, manquant de ressources et pas toujours soumise à la surveillance des législateurs et parfois des présidents.

Le livre a mis en lumière les succès de l’Agence en rendant hommage au courage et à la bravoure de ses employés, et a expliqué comment les services secrets s’étaient reformés après l’assassinat de Kennedy et la tentative d’assassinat de Ronald Reagan. Il a également témoigné du courage des agents pendant les attentats du 11 septembre 2001, lorsqu’ils ont refusé de s’échapper de la Maison Blanche.

Quant aux “bourdes” commises par l’Agence, le livre a raconté que pendant les attentats du 11 septembre, les membres des services secrets ont dû transférer Dick Cheney, l’ancien vice-président américain, dans un bunker souterrain sous la Maison Blanche, après s’être rendu compte qu’ils n’avaient pas prévu de lieu sûr désigné pour ces circonstances.

Le livre a cité une autre défaillance dans la sécurité survenue près de 10 ans après cet incident, lorsqu’un sans-abri avait réussi à s’approcher de la suite de la Première Dame de l’époque (Michelle Obama) au Beverly Hilton Hotel, sans avoir été appréhendé par un des agents des services secrets.

L’auteur a affirmé que Donald Trump avait critiqué le poids de certains agents des services secrets et qu’il en avait même retiré certains de leurs postes, et disait: “Comment vont-ils me protéger, moi et ma famille, s’ils ne peuvent pas courir dans la rue?”

L’auteur a cité un responsable de l’administration Trump affirmant que l’agence devait être modernisée en premier lieu en terme de technologie. “Si quelqu’un regarde la série télévisée “24”, il serait surpris de voir ce que possède (réellement) l’Agence. c’est une blague”, aurait t-il ironisé.

Le livre a mentionné d’autres anecdotes survenues pendant le mandat de Trump, comme lorsque ce dernier a voulu que les services secrets redessinent la clôture noire entourant la Maison Blanche parce qu’il trouvait qu’elle ressemblait trop à une prison. Il avait suggéré qu’elle soit renouvelée pour des millions de dollars, mais ses conseillers avaient fait de sorte à retarder la mise en œuvre du projet en espérant qu’il l’oublie. Le livre a également fait mention d’un agent secret chargé de garder le petit-fils de Trump, et qui avait pris des selfies dans la voiture qui les transportait au lieu de s’occuper de la protection de l’enfant de 8 ans.

La journaliste a déclaré que certains agents avaient exprimé via les médias sociaux leur solidarité avec les émeutiers qui ont pris d’assaut le bâtiment du Congrès le 6 janvier 2021, disant qu’un officier avait qualifié les manifestants armés de “patriotes cherchant à annuler des élections illégales”.

Elle a affirmé que les conseillers de Joe Biden étaient si méfiants à l’égard du contrôle exercé sur l’Agence par Trump qu’ils ont exhorté les services secrets à remplacer tout le personnel chargé de garder l’ancien président, ce que le porte-parole de Biden, Andrew Bates, a démenti en confirmant que “les services secrets sont seuls responsables de toutes les décisions relatives à l’emploi, et qu’aucune demande de ce type n’a jamais été soumise”.

L’auteur a expliqué qu’elle avait préparé le livre après avoir interviewé durant des centaines d’heures plus de 180 agents, officiers, directeurs, ministres et législateurs anciens et actuels, des services secrets du Congrès des huit dernières administrations présidentielles.

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