Les enfants du Yémen dans le viseur du terrorisme houthi

Trois enfants viennent d’êtres tués dans ces circonstances mystérieuses à Ibb, un gouvernorat situé dans le centre du Yémen. Leurs corps inanimés ont été retrouvés par les habitants du village d’Al-Maqab, dans le district de Baadan, sur le bord de l’autoroute qui les mène vers la ferme de Qat, leur lieu de travail.

Les habitants du gouvernorat de Ibb ont été très secoués par ce triple meurtre qui a largement été condamné par l’opinion publique. Les trois enfants s’appelaient Anwar Abdul-Ameer, Noureddine Abdul-Ameer et Muhammad Numan Al-Ameer. Il avaient respectivement, 16, 14, et 13 ans. Les trois garçons travaillaient pour soutenir leurs famille, et c’est en se rendant à leur lieu de travail qu’ils ont été lâchement assassinés.

Les habitants de Ibb et des villages alentours tiennent les houthis pour responsables des nombreux crimes commis contre les enfants et les familles en général. Les meurtres se sont multipliés dans le gouvernorat d’Ibb comme dans tous les gouvernorats placés sous le contrôle de la milice pro-iranienne. Des territoires ou le crime n’épargne ni les femmes ni les enfants.

Les houthis ont également une politique envers les enfants qui consiste à leur confisquer leurs droits, comme les priver d’éducation, et à les habituer à la violence et au sectarisme et ainsi les utiliser plus tard comme carburant au service du groupe.

Des campagnes de recrutement efficaces ont d’ailleurs été menées par le groupe auprès des adolescents et des mineurs à l’intérieur de ses zones de contrôle. Résultat, des milliers de diplômés du secondaire ont été contraints de renoncer aux universités et aux établissements d’enseignement de tous les niveaux.

Cette situation a poussé les enfants à s’engager dans des travaux inadaptés à leur âge, comme le travail dans les fermes de Qat, ou dans des travaux pénibles et dangereux, sans compter l’augmentation des risques d’extorsion et d’exploitation sexuelle qui pèsent sur des enfants sans défense.

Le ministre yéménite de l’Information, Muammar Al-Eryani, a mis en garde contre le lavage de cerveau pratiqué sur les enfants par la milice houthie soutenue par l’Iran, dans ses zones de contrôle au Yémen.

Dans une allocution officielle du vendredi 23 avril 2021, Al-Eryani a déclaré: “Depuis le coup d’Etat de la milice houthie contre le gouvernement, elle procède au lavage de cerveau de dizaines de milliers d’enfants dans les zones qu’elle contrôle. Les slogans hostiles et les idées sectaires extrémistes importées d’Iran qu’on leur inculque laissent présager une (nouvelle) génération de terroristes ayant baigné dans la culture de la mort et de la haine.”

Le ministre a ajouté: “Cette génération de terroristes, qui se formera si le contrôle des houthis sur la capitale volée, Sanaa, se poursuit durant des années, représentera une menace pour l’identité yéménite, la paix civile, le tissu social, les valeurs de la coexistence entre les Yéménites et une menace sérieuse pour la sécurité et la stabilité du Yémen, de la région, et du monde.”

Le Ministre yéménite de l’information a appelé la communauté internationale à prendre conscience de cette réalité ou des opérations de lavage de cerveau et de falsification de la conscience sont menées en continu contre des enfants, voués à devenir des bombes à retardement. Il a également appelé à une prise de conscience du danger que les houthis représentent pour la paix et la sécurité internationales, et au soutien de la communauté internationale dans la bataille du gouvernement pour restaurer l’Etat, renversé par les houthis avec le soutien de l’Iran.

Concernant l’escalade du recrutement de jeunes enfants par le groupe, en particulier ceux en âge scolaire, Al-Eryani avait précédemment accusé la milice houthie d’avoir commis un “génocide” contre les enfants yéménites.

Depuis fin janvier, des centaines d’enfants ont été ciblés par le mal houthi à Sanaa et ses alentours, ainsi que dans certains gouvernorats tels que Ibb, Dhamar, Amran et Hajjah. La plupart du temps cela se produit quand ils se trouvent loin de leurs familles. Au travail, par exemple…

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