Israël demeure intraitable sur la question du nucléaire iranien. Selon un rapport citant comme source des représentants israéliens, des responsables de Tel Aviv se rendront la semaine prochaine aux États-Unis pour faire part de leur position.
Les liens entre Washington et Tel Aviv se sont détériorés depuis l’élection du président américain Joe Biden en raison de ses tentatives répétées pour rejoindre le plan d’action conjoint, (accord nucléaire de 2015).
Israël et les capitales du Golfe n’ont pas été invités à participer aux négociations qui ont mené à l’accord de 2015, négocié par l’ancien président Barack Obama. Ils ont déclaré qu’ils devraient être inclus dans toute discussion sur un éventuel accord nucléaire avec l’Iran, mais près deux séries de pourparlers indirects qui ont commencé plus tôt ce mois-ci à Vienne, les pays européens, la Russie et la Chine, restent les seuls participants extérieurs.
Selon le site d’information américain Axio, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a informé les responsables de la position de Tel Aviv à l’occasion d’une récente réunion de sécurité.
Des responsables israéliens auraient déclaré que Netanyahu “avait chargé la délégation qui se rendra à Washington, DC la semaine prochaine pour des discussions stratégiques sur l’Iran, de souligner leur objection au retour des États-Unis à l’accord nucléaire de 2015 et leur refus d’en discuter le contenu”.
Netanyahu aurait également dit à la délégation itinérante de faire savoir qu’Israël ne faisait pas partie du Plan d’action conjoint et qu’il agirait de quelque manière que ce soit pour se protéger des menaces iraniennes.
“La décision à la fin de la réunion a été de souligner qu’un retour à l’accord mettrait Israël en danger et de refuser de discuter des pourparlers à Vienne”, a rapporté Axios.
la Maison Blanche avait précédemment annoncé que le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan a invité son homologue israélien, Meir Ben-Shabbat, à se rendre à Washington pour poursuivre les discussions sur “des questions de sécurité d’une importance vitale”.
Les responsables israéliens ont exprimé leur scepticisme vis à vis de tout accord potentiel qui ne résoudrait pas le soutien de l’Iran aux groupes terroristes, dont le Hezbollah libanais et les Houthis du Yémen, et son programme de missiles balistiques.
Mercredi, un haut responsable du département d’État a déclaré aux journalistes qu’il y avait eu des progrès au cours de la deuxième série de pourparlers indirects avec l’Iran. “Il y a encore des désaccords, dans certains cas assez importants”, a t-il déclaré.
Interrogé sur les plaintes d’Israël selon lesquelles les États-Unis n’étaient pas totalement transparents sur les négociations autour d’un nouvel accord, le responsable a rejeté l’accusation en déclarant qu’elle était fausse.
