Procès de trois djihadistes de l’EI arrêtés grâce à un agent infiltré de la DGSI

Le procès de Hicham Makran et Yassine Bousseria, deux strasbourgeois de 41 ans et Hicham El Hanafi, un marocain de 30 ans, s’est ouvert lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris. Les trois hommes sont accusés d’avoir voulu commettre un attentat en décembre 2016 à Paris et sont poursuivis pour “association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes”.

C’est grâce à la cyber-infiltration d’un agent de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) surnommé “Ulysse”, que les accusés ont pu être arrêtés avant de passer à l’acte. “Ulysse” avait réussi à les intercepter en infiltrant le groupe de l’Etat islamique.

En 2016, l’agent de la DGSI entre en contact avec un surnommé “Sayyaf”, un émir de l’Etat islamique en Syrie, en s’insérant dans le circuit de communication des terroristes via la messagerie cryptée de l’application Telegram. “Sayyaf” réclame des armes que “Ulysse” se dit prêt à lui fournir. En juin 2016, “Sayyaf” fait parvenir à “Ulysse” la somme de 13 300€ en liquide et la fait déposer sur une tombe du cimetière du Montparnasse. Il devait ensuite faire récupérer les armes achetées dans la forêt de Montmorency, située dans le département français du Val-d’Oise, ou “Ulysse” les aurait cachées.

En novembre, la DGSI est informée que deux hommes de retour de la frontière turco-syrienne projetaient de commettre des attentats en France. Quand la police a interpellé les deux individus, elle retrouve sur eux une clé USB cryptée dans laquelle étaient enregistrées les coordonnées GPS de la cachette d’armes de la forêt de Montmorency. Il s’agissait des deux strasbourgeois, Hicham Makran et Yassine Bousseria.

Quant à Hicham El Hanafi, il a été interpelé par la police suite à une autre opération de cyber-filtrage. Un “émir” de l’Etat islamique lui avait demandé par message de fournir un logement à Marseille à un membre de l’organisation. Lors de son arrestation, le téléphone du marocain a indiqué à la police qu’il avait à deux reprises tenté de localiser la cache de Montmorency.

“Ulysse”, l’agent de la DGSI, témoignera vendredi par visioconférence sous le nom de code 282-SI. Le procès des accusés est en cours jusqu’au 19 février.

Related articles

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here