Autopsie du réseau terroriste mandataire de la République islamique d’Iran

Depuis la révolution islamique de 1979, l’Iran n’a cessé de multiplier les efforts pour exporter son idéologie fondamentaliste. Désigné en 1984 comme promoteur du terrorisme par les Etats-Unis, la République islamique est considérée par le département d’État américain comme le « principal État sponsor du terrorisme ».

Son soutien envers les organisations terroristes consiste à fournir des aides financières, des entrainements et des d’équipements militaires à travers le monde entier.  

Le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran (CGRI), un organisme paramilitaire créé en 1979 pour protéger le régime extrémiste iranien, dispose de plus d’une douzaine de milices et de groupes terroristes répartis à travers le Moyen-Orient, avec des avant-postes dans le monde entier, mandatés pour répandre l’idéologie islamiste et contribuer à l’instabilité régionale. Certains de ces groupes sont même à la tête de partis politiques leur permettant d’infiltrer les gouvernements locaux. 

Voici un aperçu des groupes terroristes mandataires qui reçoivent leurs ordres du régime iranien à des fins de déstabilisation.  

Le Hezbollah (Liban)

Le Hezbollah, le groupe terroriste mandataire de l’Iran au Sud-Liban, exerce une influence considérable et parfois décisive sur le gouvernement libanais. Fondé pendant la guerre civile libanaise au début des années 1980 au sein de la communauté chiite du Liban, le groupe est à l’origine de l’attentat à la bombe perpétré contre l’ambassade des États-Unis à Beyrouth en 1984, et qui a fait 63 morts, dont 17 Américains. Le Hezbollah a été fondé sur l’idéologie de l’antisémitisme. Ses principes fondateurs sont ancrés dans la haine des Juifs, la suppression de État hébreu et la détermination à refuser aux Juifs leur droit à l’autodétermination.

Le Hezbollah a mis en place une vaste infrastructure terroriste en Europe, en Afrique et en Amérique latine pour mener des attaques terroristes à l’échelle internationale. Il y a eu notamment l’attentat contre le centre AMIA à Buenos Aires en 1994, qui a fait 85 morts, l’explosion d’un bus rempli de touristes israéliens à Burgas, en Bulgarie en 2012, et des tentatives d’agression contre des Israéliens à Chypre. Les autorités ont découvert des cachettes du Hezbollah dans toute l’Europe, dont certaines contenant d’énormes quantités de produits chimiques utilisés pour fabriquer de puissants engins explosifs. L’American Jewish Committee (AJC) a exhorté l’Union européenne à désigner l’ensemble du Hezbollah comme une organisation terroriste.

En 2016, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a expliqué que le budget, les fournitures et les armes de l’organisation provenaient tous de l’Iran. Enregistré, Nasrallah a confirmé que l’organisation se considérait comme un « soldat » du chef spirituel suprême iranien. En soutenant le dictateur syrien Bachar al-Assad, l’Iran a utilisé le territoire syrien pour fournir des armes au Hezbollah. Au cours des dernières années, Israël a ciblé à plusieurs reprises les livraisons d’armes iraniennes en Syrie.

Le groupe terroriste représente aujourd’hui une menace sérieuse pour Israël, avec environ 150 000 missiles et roquettes dirigés contre l’État juif.

Depuis le massacre du 7 octobre par le Hamas, le Hezbollah a lancé des attaques transfrontalières quasi quotidiennes sur le nord d’Israël, avec des missiles antichars, des drones kamikazes et des roquettes à ogives lourdes connues sous le nom de Burkan. Israël a répondu par des frappes aériennes et des tirs d’artillerie sur les positions du Hezbollah. En outre, Israël a évacué des dizaines de villes et de villages le long de la frontière israélo-libanaise. Six soldats israéliens et trois civils ont été tués dans les affrontements.

Ansar Allah (ou les Houthis du Yémen)

Ce groupe bénéficie du soutien du Corps des gardiens de la révolution islamique depuis au moins 2011. Après l’intervention d’une coalition dirigée par l’Arabie saoudite en 2015, l’Iran a intensifié ses entraînements et ses livraisons d’armes au Yémen.

En janvier 2021, le groupe soutenu par l’Iran a été désigné par l’administration Trump comme organisation terroriste, mais la décision a été annulée sous l’administration Biden.

A plusieurs reprises, la marine américaine a saisi des cargaisons d’armes iraniennes destinées aux Houthis. Le groupe yéménite a tiré des missiles et lancé des drones contre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Une attaque de missiles et de drones lancée par les Houthis contre Abou Dhabi en janvier 2022 a fait trois morts et six blessés.

Depuis le déclenchement de la guerre en cours à Gaza, les Houthis ont lancé une série d’attaques contre des navires en mer Rouge, ainsi que des drones et des missiles contre Israël. Le 3 décembre, ils ont frappé trois navires commerciaux en mer Rouge.

Le Commandement central des États-Unis a déclaré dans un communiqué que ces attaques « représentent une menace directe pour le commerce international et la sécurité maritime. Elles ont mis en danger la vie d’équipages internationaux représentant de nombreux pays à travers le monde ».

Les milices Houthi se sont également emparées d’un navire de transport de véhicules lié à Israël en mer Rouge et continuent de le retenir près de la ville portuaire de Hodeida.

À la suite de l’annonce du 18 décembre, les États-Unis ont constitué une force navale pour contrecarrer les attaques des Houthis contre le transport maritime international et Israël. Des pays, dont le Royaume-Uni, le Canada, la France, Bahreïn, la Norvège et l’Espagne, se sont joints à cette force. Leur mission est de patrouiller en mer Rouge et d’assister les futurs navires commerciaux attaqués par le groupe terroriste yéménite. 

Le 11 janvier, cette coalition dirigée par les États-Unis a lancé plus d’une douzaine de frappes sur des cibles houthi au Yémen, après que le groupe a défié un ultimatum l’exhortant à cesser ses attaques contre les navires transitant par la mer Rouge.

Les Houthis ont mené au moins 27 attaques contre des navires commerciaux depuis le mois de novembre. Ces dernières semaines, la marine américaine a déclaré avoir abattu 61 missiles et drones.

« Ces frappes ciblées sont un message clair que les États-Unis et leurs partenaires ne toléreront pas les attaques contre leur personnel et ne permettront pas à des acteurs hostiles de mettre en péril la liberté de naviguer sur l’une des routes commerciales les plus importantes au monde », a déclaré Joe Biden dans un communiqué.

La Hamas (Gaza)

Le Hamas est un groupe terroriste islamiste sunnite qui a pris le pouvoir dans la bande de Gaza par la force.  Fondé en 1988 au cours de la première Intifada en tant qu’extension de la Confrérie des Frères musulmans, le Hamas s’est fixé deux objectifs à long terme : la destruction de l’État juif et la création d’un État islamique du Jourdain à la mer Méditerranée. Son objectif à court terme est la « libération de la Palestine » et le « retour » du peuple palestinien.

Bien qu’il trouve ses racines dans l’idéologie sunnite des Frères musulmans, le Hamas aurait été financé, armé et entraîné par le CGRI depuis le début des années 1990. Le groupe palestinien a ouvert un bureau à Téhéran dans les années 1990.

Malgré ces liens de longue date, la relation entre le Hamas et Téhéran a connu des moments difficiles ces dernières années. En 2012, l’Iran a interrompu le financement du Hamas après son refus de soutenir le régime de Bachar al-Assad dans la guerre civile syrienne. Cependant, les financements ont repris en 2017.

« Les relations avec l’Iran sont excellentes et l’Iran est le plus grand soutien des Brigades Izz ad Din al Qassam [l’aile militaire du Hamas] en termes d’argent et d’armes », a déclaré en 2017 Yahya Sinwar, un important responsable militaire du Hamas.

En 2020, le département d’État américain a indiqué que l’Iran avait fourni plus de 100 millions de dollars par an au Hamas et au Jihad islamique palestinien, une autre faction islamiste opérant à Gaza. Récemment, le Hamas a annoncé un rapprochement avec la Syrie avec la médiation de Téhéran et du Hezbollah.

Grâce aux armes et à l’argent iraniens, le Hamas a lancé plusieurs guerres contre Israël depuis la bande de Gaza, notamment en 2008, 2009, 2014 et 2021. Le Hamas a également utilisé le savoir-faire iranien pour construire son vaste réseau de tunnels dans la bande de Gaza et sous la frontière entre Israël et Gaza, afin de faciliter ses opérations terroristes.

Le 7 octobre à 6h30 du matin, le Hamas a lancé une attaque surprise et non provoquée contre le sud d’Israël. À l’aide de roquettes, de parapentes, de bateaux, de motos et d’autres véhicules, les terroristes se sont infiltrés en Israël et ont massacré plus de 1 200 innocents, blessé plus de 5 400 personnes et pris plus de 240 otages dans la bande de Gaza. Les Juifs considèrent ce jour funeste comme le plus sanglant jamais vécu depuis l’Holocauste.

Le Jihad islamique palestinien (Gaza)

Selon le rapport du département d’État américain de 2020, l’Iran est le principal sponsor du Jihad islamique palestinien (JIP), à qui il a fourni des fonds, des formations et des armes.

Bien qu’également issu de l’idéologie des Frères musulmans, les cofondateurs du JIP ont fini par adhérer aux principes du djihad du guide suprême iranien, l’ayatollah Khamenei, et à l’idée que la Palestine doit être libérée par la lutte armée. Cela a contribué à favoriser une relation étroite entre Téhéran et le JIP, qui a réussi à devenir le deuxième plus important groupe dans la bande de Gaza, après le Hamas.

Le soutien militaire et économique iranien se traduit par des primes versées pour chaque attaque terroriste contre Israël et par l’entraînement du CGRI. Les agents du JIP, tout comme ceux du Hamas et du Hezbollah, ont été formés par l’Iran à l’utilisation de missiles Fajr-5 de fabrication iranienne pour des attaques à la roquette à longue portée contre des villes israéliennes comme Jérusalem et Tel-Aviv, ainsi qu’à l’exécution d’attentats kamikazes.

Tout comme avec le Hamas, le JIP et Téhéran ont connu des désaccords. L’Iran aurait interrompu le financement du JIP en mai 2015 car le groupe terroriste ne soutenait pas l’implication de Téhéran au Yémen, où l’Iran soutient les rebelles houthis dans la longue guerre civile qui s’y déroule. Mais ce désaccord n’a pas duré longtemps et le financement a repris un an plus tard.

Lors de l’escalade entre Israël et le JIP en août 2022, 1 000 roquettes ont été tirées sur Israël en un peu plus de deux jours. Le chef du groupe terroriste, Ziyad al-Nakalah, avait rencontré Ali Akbar Velayati, le principal conseiller du guide suprême, l’ayatollah Khamenei, en Iran, avant le début des hostilités dans la bande de Gaza. M. Velayati avait alors déclaré : « Nous entretenons des relations étroites et sérieuses avec le mouvement du Jihad islamique et la résistance palestinienne. »

Le JIP a également déclenché une escalade avec Israël en mai 2023 après avoir lancé plus de 100 roquettes sur l’État hébreu. Par ailleurs, le groupe palestinien est responsable d’une série d’attaques terroristes contre Israël en Cisjordanie.

Les combattants du JIP ont également participé au massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre contre le sud d’Israël. Le groupe terroriste affirme détenir jusqu’à 30 otages israéliens kidnappés le 7 octobre.

Kataib Hezbollah (Irak)

Kataib Hezbollah est un groupe terroriste chiite irakien formé en 2007, entraîné et armé par le Corps des gardiens de la révolution islamique. A noter que la même attaque américaine qui a visé et tué le général Qassem Soleimani, commandant de la force d’élite Qods du CGRI à Bagdad en janvier 2020, a également tué le secrétaire général de Kataib Hezbollah, Abou Mahdi al-Mohandis. Ce dernier aussi avait été sanctionné par le département du Trésor américain pour avoir commis des actes de violence à l’encontre des forces de sécurité irakiennes et des pays qui composent la coalition dirigée par les États-Unis, notamment le Royaume-Uni, l’Australie, l’Italie, l’Espagne et la Pologne.

Les États-Unis ont immédiatement désigné son successeur, Ahmad al-Hamidawi, comme terroriste international et ont imposé deux séries de sanctions supplémentaires aux dirigeants de Kataib Hezbollah.

Avec le soutien iranien, Kataib Hezbollah a mené une série d’opérations contre les forces américaines et les alliés de la coalition en Irak de 2007 à 2011 et de 2018 à 2020.

Selon une tribune de l’ancien diplomate américain Ali Khedery, le plus ancien fonctionnaire américain en poste en Irak, Kataib Hezbollah est responsable de « certaines des attaques les plus meurtrières contre les forces américaines et de la coalition, tout au long de la [guerre menée par les États-Unis en Irak] ».

En 2014, le groupe terroriste a rejoint les Forces de mobilisation populaire (FMP) irakiennes pour combattre l’Etat islamique, mais a continué à recevoir des ordres de Téhéran.

« Je n’hésiterai pas à mentionner le soutien de la République islamique d’Iran en termes d’armes, de conseils et de planification », a déclaré Mohandis en 2018.

Le 28 janvier, trois soldats américains et plus de 30 membres du personnel ont été blessés lors d’une attaque de drone sur une petite base américaine en Jordanie, près de la frontière syrienne. Le porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis, John Kirby, a déclaré que des éléments de preuve indiquent que Kataib Hezbollah pourrait être impliqué dans l’attentat.

« Je pense que nous avons une idée assez claire, et nous pensons sérieusement que le groupe était soutenu par Kataib Hezbollah, qui est l’un des principaux groupes soutenus par les Gardiens de la révolution en Irak et en Syrie, et qui ont mené tant d’attaques contre nos troupes dans nos installations », a déclaré John Kirby, cité par CNN,

Kataib Sayyad al Shouhada (Les Maîtres de la Brigade des Martyrs – Irak)

Le groupe Kataib Sayyad al Shouhada a été créé en 2013 pour soutenir le régime d’Assad en Syrie, mais il a rejoint les FMP irakiennes en 2014 pour combattre l’Etat islamique.

L’Organisation Badr (Irak)

Il s’agit de la plus ancienne et la plus puissante des organisations mandataires de l’Iran formées par le CGRI. L’organisation terroriste Badr a été créée en 1982 en Iran sous le règne de Saddam Hussein en Irak. Badr est retourné en Irak après la chute de Saddam Hussein en 2003. En 2014, il a rejoint les FMP et a été une force majeure dans la lutte contre l’Etat islamique entre 2014 et 2017. À l’instar du Hezbollah au Liban, il dispose également d’une aile politique qui a obtenu des sièges au parlement irakien.

Asaib Ahl al Haq (La Ligue des Justes – Irak)

Asaib Ahl al Haq a été créé en 2006 pour combattre la présence militaire américaine en Irak. Entraîné, armé et financé par le CGRI, il a revendiqué plus de 6 000 opérations contre les forces américaines et de la coalition en Irak jusqu’au retrait des troupes américaines en 2011.

Renommé « mouvement de résistance islamique nationaliste », Asaib Ahl al Haq a rejoint la PMF, financée par le gouvernement, pour combattre l’Etat islamique dans le nord de l’Irak, mais il est toujours placé sous les ordres de Téhéran. 

« Ce n’est pas un secret que l’Iran soutient toutes les milices dans cette région et nous sommes évidemment l’une d’entre elles », a déclaré Qais al-Khazali, le chef du groupe, en 2015.

En janvier 2020, le département d’État a désigné Asaib Ahl al Haq comme une organisation terroriste étrangère. Il a également inscrit Qais al-Khazali et son frère, Laith al-Khazali, sur la liste des terroristes mondiaux.

« AAH et ses dirigeants sont des mandataires violents de la République islamique d’Iran », a déclaré le secrétaire d’État de l’époque, Mike Pompeo. « Agissant au nom de leurs maîtres à Téhéran, ils recourent à la violence et à la terreur pour soutenir les efforts du régime iranien visant à saper la souveraineté de l’Irak. »

Harakat Hezbollah al Nujaba (Mouvement du parti des nobles de Dieu – Irak)

Harakat Hezbollah al Nujaba a été créé en 2013 pour soutenir Bachar al-Assad en Syrie contre les rebelles. En 2014, il a rejoint les FMP pour combattre l’Etat islamique, mais ses liens avec Téhéran n’ont jamais été rompus.

« Nous ne cachons pas le fait que le soutien technique et logistique provient de la République islamique », a déclaré en 2015 Akram Abbas al-Kabi, le chef de la milice.

Al-Kabi bénéficiait déjà d’une réputation internationale avant de devenir le chef de Harakat Hezbollah al Nujaba. Depuis 2008, il est soumis à des sanctions pour avoir mené des attaques contre les forces de la coalition en Irak.

La Brigade Zaynabiyoun (Pakistan)

La brigade Zaynabiyoun est un groupe paramilitaire chiite pakistanais, créé en 2014 et déployé pour combattre en Syrie. Sa création a redonné de l’élan aux relations entre les militants religieux iraniens et pakistanais, qui existaient déjà avant la révolution de 1979. La brigade a recruté des réfugiés pakistanais résidents en Iran et dans les zones tribales du Pakistan. Elle a également combattu avec les forces du régime al-Assad en Syrie.

En 2019, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a publié une déclaration accusant la Brigade Zaynabiyoun d’exploiter les réfugiés afghans et pakistanais en Iran, de les priver des services de base comme l’éducation et de les utiliser comme boucliers humains dans le conflit syrien.

La division Fatimiyoun (Afghanistan)

Fondée au début des années 1980 par des Afghans fidèles à l’ayatollah Khomeini, la division Fatimiyoun est aujourd’hui composée de combattants recrutés parmi les réfugiés afghans d’Iran. Ils ont participé à la guerre Iran-Irak et aux guerres civiles afghane et syrienne.  

Washington a sanctionné la division Fatimiyoun en 2019 pour avoir soutenu la force Qods et pour avoir commis des violations des droits de l’homme en Iran. Selon l’administration américaine, l’Iran a contraint des réfugiés afghans, dont des enfants d’à peine 14 ans, à combattre en Syrie sous peine d’être emprisonnés en Iran ou déportés en Afghanistan.

Hezbollah al Hidjaz (Arabie saoudite)

Hezbollah al Hidjaz était un groupe militant chiite basé sur des religieux et un mouvement d’opposition saoudien fondé en 1987 et aligné sur l’Iran. Il prônait la violence contre le régime saoudien et a mené plusieurs attaques terroristes dans les années 1980.

En 2001, les États-Unis ont sanctionné quatre dirigeants impliqués dans l’attentat à la bombe de 1996 contre les tours Khobar, qui a tué 19 membres de l’armée de l’air américaine et en a blessé 372 lorsqu’un camion piégé a fait exploser le dortoir en forme de tour destiné aux pilotes et au personnel de l’armée de l’air américaine.

En 2006, un tribunal fédéral américain a ordonné à l’Iran de verser 254 millions de dollars à 17 familles d’Américains tués lors de l’attentat. Les preuves « établissent fermement que l’attentat des tours Khobar a été planifié, financé et commandité par les hauts responsables du gouvernement de la République islamique d’Iran », a confirmé le tribunal.

En 2015, les autorités saoudiennes ont appréhendé au Liban le cerveau de l’attentat. Ces arrestations auraient contribué à démanteler l’organisation.

Saraya al Ashtar (Les Brigades Al Ashtar – Bahreïn)

Ces brigades sont financées, entraînées et armées par le CGRI. Elles ont revendiqué plus d’une vingtaine d’attentats au Bahreïn, dont un attentat à la bombe en 2014 à Al-Daih, qui a tué deux policiers bahreïnis et un officier émirati, et un autre en 2017 qui a tué un agent de sécurité à Manama. Le département d’État américain a déclaré que ces attaques terroristes s’inscrivent dans le cadre d’un effort plus vaste de l’Iran visant à renverser la monarchie bahreïnienne.

« Al Ashtar fait partie d’une longue lignée de terroristes parrainés par l’Iran qui tuent au nom d’un régime corrompu », a déclaré en 2018 Nathan Sales, coordinateur du département d’État pour la lutte contre le terrorisme.

Saraya al Mokhtar (Bahreïn)

Saraya al Mokhtar est un autre groupe terroriste basé à Bahreïn, parrainé par l’Iran et chargé d’essayer de renverser le gouvernement bahreïnien. Il cible notamment le personnel américain à Bahreïn et offre des récompenses en espèces pour le meurtre de responsables bahreïniens.

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