Hans Grundberg se rend à Riyad à la suite de la dernière escalade militaire au Yémen

L’envoyé des Nations unies au Yémen, Hans Grundberg, a confirmé aujourd’hui, jeudi, avoir eu plusieurs discussions à Riyad sur les moyens de réduire la récente tension qui a fait suite à l’escalade militaire des rebelles Houthis alliés à l’Iran.

Hans Grundberg a déclaré s’être rendu à Riyad et avoir rencontré le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Al-Budaiwi, l’ambassadeur saoudien au Yémen, Mohammed Al-Jaber, ainsi que les ambassadeurs des cinq membres permanents du Conseil de sécurité accrédités au Yémen, à savoir les États-Unis, la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne et la France.

Il a ajouté que les discussions ont porté sur les récents développements au Yémen et sur la nécessité de soutenir un dialogue constructif entre les parties pour réduire les tensions et progresser vers un processus politique inclusif.

Les pourparlers ont été lancés après le retour de l’escalade militaire sur plusieurs fronts au Yémen, tandis que le gouvernement et les Houthis se renvoient mutuellement la responsabilité de l’escalade.

Samedi, le gouvernement yéménite a accusé le groupe houthi d’avoir tenté d’assassiner le gouverneur de Taiz, Nabil Shamsan, avec un drone, tuant un de ses compagnons et en blessant deux autres. Face aux condamnations des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France, les Houthis ont gardé le silence.

Ces derniers jours, les Houthis ont également envoyé d’importants renforts à Marib, qu’ils tentent de contrôler depuis plusieurs années. Les attaques des rebelles ont tué 10 soldats yéménites et un nombre indéterminé d’assaillants.

Ces développements surviennent quelques jours après la signature d’un accord entre les Houthis et le gouvernement, impliquant l’échange d’environ 900 prisonniers, ce qui a fait naître l’espoir de conclure d’autres accords.

Les Nations unies et les instances internationales s’efforcent de parvenir à un règlement politique au Yémen, à commencer par la prolongation de la trêve qui a duré 6 mois et qui a pris fin le 2 octobre, tandis que le gouvernement et les Houthis s’échangent des accusations sur la responsabilité de la non-reconduction de la trêve.

Le Yémen est déchiré par une guerre qui a explosé après que les Houthis ont pris le contrôle de la capitale, Sanaa, et de plusieurs provinces à la fin de 2014. Le conflit fait rage depuis mars 2015 après l’intervention d’une coalition militaire arabe dirigée par l’Arabie saoudite pour soutenir les forces gouvernementales légitimes face au groupe Houthi soutenu par l’Iran.

Le conflit a tué des dizaines de milliers de Yéménites et provoqué « la pire crise humanitaire au monde » selon les Nations unies, avec le déplacement de millions de personnes.

Des responsables des Nations Unies ont récemment déclaré que l’accord visant à rétablir les relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran pourrait ouvrir la voie à la fin du conflit entre les parties belligérantes au Yémen, mais la réconciliation entre les deux puissances régionales ne devrait pas résoudre toutes les crises au Yémen compte tenu de la complexité des conflits.

Les Nations Unies ont tenté de renouveler l’armistice en soutenant les négociations entre les Houthis et le gouvernement légitime, mais n’ont pas réussi à convaincre les rebelles à travailler sur un cessez-le-feu et à permettre le transfert de l’aide humanitaire aux personnes touchées par la guerre.

La mission permanente de l’Iran auprès des Nations unies avait annoncé que la reprise des relations entre Téhéran et l’Arabie saoudite accélérerait l’obtention d’un cessez-le-feu au Yémen.

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