Iran : l’ancienne demeure de l’ayatollah Khomeini incendiée par les manifestants

Des manifestants iraniens ont incendié l’ancienne résidence du fondateur extrémiste de la République islamique d’Iran, l’Ayatollah Ruhollah Khomeini, et les manifestations se poursuivent dans tout le pays malgré une répression brutale des autorités, selon les nombreuses images diffusées sur les réseaux sociaux.

Au moins 23 villes d’Iran ont été envahies par les manifestants jeudi, selon les vidéos publiées par le groupe militant 1500tasvir sur Twitter.

Des vidéos mises en ligne ont montré des manifestants en train de s’en prendre à l’ancienne maison du dirigeant l’ayatollah Khomeini, qui a été transformée en musée en hommage à l’architecte de la révolution iranienne qui a fondé la République islamique en 1979.

A Khomein, lieu de naissance de l’ancien leader où se trouve également le musée, les manifestants ont scandé des slogans appelant à la fin du régime violent des mollahs pendant que la propriété prenait en feu.

Une vidéo publiée par le groupe militant « 1500tasvir » a montré des manifestants à Téhéran criant : “Cette année est l’année du sang, [le Guide suprême Ali Khamenei] sera renversé.”

Cinq membres des forces de l’ordre ont été tués lors des manifestations de jeudi, selon l’agence de presse semi-officielle iranienne « Fars ».

Les manifestations en Iran sont entrées dans leur troisième mois et des centaines de personnes ont envahi les rues cette semaine pour marquer l’anniversaire du “novembre sanglant” de 2019, lorsque des centaines de personnes ont été tuées pour avoir manifesté contre la hausse des prix du carburant.

Les protestations qui agitent l’Iran et qui sont relayées dans le monde entier, ont été déclenchées par la mort de la jeune kurde de 22 ans, Mahsa Amini, le 16 septembre dernier pendant sa garde à vue dans un commissariat, à la suite de son arrestation par la police des mœurs pour avoir enfreint les règles strictes du port du voile, imposées à toutes les femmes en Iran.

Plus de 300 personnes ont été tuées et des milliers d’autres ont été arrêtées, selon les organisations de défense des droits de l’homme. Cette semaine, le pouvoir judiciaire iranien a prononcé cinq condamnations à mort et a promis une action féroce contre les manifestants qu’il qualifie d’”émeutiers”.

Placé devant le plus gros défi jamais survenu depuis ses débuts en 1979, le régime iranien a imputé la responsabilité des troubles à des puissances étrangères, notamment les États-Unis et Israël.

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