Washington préoccupé par la menace potentielle de l’Iran contre l’Arabie saoudite

Washington est préoccupé par les potentielles menaces iraniennes contre l’Arabie saoudite, selon la déclaration d’un responsable de l’administration américaine.

“Nous sommes préoccupés par l’image de la menace, et nous restons en contact constant par les canaux militaires et de renseignement avec les Saoudiens”, a déclaré mardi un responsable du Conseil de sécurité nationale, ajoutant que les Etats-Unis n’hésiteraient pas à défendre leurs intérêts et leurs partenaires dans la région du Moyen-Orient.

L’existence d’une potentielle menace iranienne contre le royaume saoudien a d’abord été rapportée par le Wall Street Journal, qui a précisé que l’Arabie saoudite, les États-Unis et d’autres Etats du Moyen-Orient ont relevé le niveau d’alerte de leurs forces militaires, selon les informations obtenues de responsables saoudiens et américains.  

L’Associated Press a ensuite cité un responsable américain affirmant qu’une attaque pourrait avoir lieu “bientôt ou dans les 48 heures”.

Le mois dernier, le chef du Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI), Hossein Salami, a accusé Ryad d’avoir provoqué les manifestations populaires qui ébranlent l’Iran et le régime iranien depuis plus d’un mois, avertissant le Royaume qu’il devrait “être prudent”.

Malgré la tension palpable entre Ryad et l’administration Biden, de nombreux responsables américains ont souligné la nécessité de maintenir des liens stables avec l’Arabie saoudite, car au-delà des relations militaires stratégiques entre les deux Etats, environ 70 000 citoyens américains résident ou travaillent dans le Royaume.

Rappelant les quelque 3 000 membres des services américains basés en Arabie saoudite, la sénatrice républicaine Joni Ernst a critiqué l’administration Biden, accusant les démocrates de préconiser le retrait des unités de défense aérienne et antimissile, “mettant ainsi en danger la vie des citoyens américains et de nos troupes”.

“L’Arabie saoudite est un partenaire de sécurité de longue date dans le Golfe et cela n’a pas changé. L’administration Biden a mis à genoux la production énergétique américaine et a rendu l’OPEP+ responsable des prix élevés du gaz. Le peuple américain n’y croit pas”, a déclaré la sénatrice, en référence aux accusations de l’administration Biden selon lesquelles l’OPEP+, dirigée par l’Arabie saoudite, a décidé de réduire la production de pétrole par solidarité avec la Russie.

Après la décision de l’OPEP+ le mois dernier, la Maison Blanche a reporté une réunion du groupe de travail US-CCG sur la défense aérienne et antimissile intégrée, et a fait part de son intention de revoir ses relations avec l’Arabie saoudite.

De leur côté, Ryad et d’autres responsables du Golfe ont fermement rejeté les accusations d’alignement avec la Russie, rappelant que l’Arabie saoudite a condamné l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe lors des votes des Nations unies, s’engageant même à offrir une aide de 400 millions de dollars à l’Ukraine.

Les responsables saoudiens se sont également défendus en indiquant que Washington leur a demandé de reporter la décision de l’OPEP+ pour la mettre en œuvre après les élections de mi-mandat aux États-Unis.

En effet, une hausse des prix de l’énergie peut s’avérer fortement préjudiciable à l’administration Biden aux prochaines élections, alors qu’elle peine à conserver le contrôle de la Chambre des représentants et du Sénat.

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