Les Frères musulmans algériens présentent leur vision au sommet de la Ligue arabe organisé par l’Algérie

Le Mouvement de la société pour la paix (Hamas), un parti islamiste algérien proche des Frères musulmans, a annoncé avoir soumis un mémorandum au sommet de la Ligue arabe organisé par l’Algérie, dans lequel il appelle les payes arabes à ouvrir un dialogue avec la Turquie et l’Iran en vue d’une normalisation des relations.

A travers ce mémorandum, le Parti tente d’affirmer son existence alors que le projet régional des Frères musulmans s’est désintégré avec la chute de la Confrérie en Égypte et au Soudan, puis en Tunisie et au Maroc.

Après l’échec du Hamas algérien à former une alliance solide avec d’autres partis islamistes, ce mémorandum peut sembler être une tentative désespérée de donner l’illusion qu’il existe encore dans le pays une puissance islamique capable de communiquer avec les dirigeants arabes. Par ailleurs, le Sommet arabe organisé par l’Algérie a été marqué par l’absence des grands dirigeants.

La déclaration du Parti, signée par son secrétaire général, Abderrazak Makri, met en lumière une tentative de réémergence sur la scène politique algérienne et arabe en suggérant l’existence d’une communication politique entre les pays, alors que les faits sur le terrain indiquent une faible performance locale et un fort isolement régional.

Pour tenter de rompre cet isolement, le Hamas algérien a donc choisi d’appeler à l’ouverture d’un dialogue avec la Turquie, incubateur de groupes politiques islamistes, et l’Iran, puissance régionale que les États du Golfe accusent de déstabiliser la région.

Dans sa déclaration, le Parti n’a pas manqué de saluer le rôle du régime algérien dans “l’unification des Arabes” à travers le Sommet actuel, dans une flatterie par laquelle il tente de gagner la sympathie du régime pour compenser sa chute de popularité dans la rue.  

Seulement, en plus d’une communication quasi inexistante avec les puissances régionales du Moyen-Orient, l’histoire des islamistes algériens est chargée du sinistre héritage de la décennie noire des années 1990, au cours de laquelle les Algériens ont expérimenté les méthodes sanguinaires des Frères musulmans pour s’emparer du pouvoir.

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