De nouveaux « espions français » arrêtés en Iran

Les autorités iraniennes ont procédé à de nouvelles arrestations dans le cadre de l’affaire des ” espions français”, a annoncé aujourd’hui, mardi, le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, précisant que ces dernières arrestations ont visé des individus accusés de “conspiration et de collusion” en vue de nuire à la sécurité nationale.

La France a critiqué l’Iran pour ses “pratiques dictatoriales” et a dénoncé l’emprisonnement de deux citoyens français depuis le début du mois, après la diffusion d’une vidéo dans laquelle ils semblaient avouer être coupables d’espionnage. Les autorités françaises ont exigé leur libération immédiate.

Lors d’une conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Masoud Setayeshi, n’a pas précisé le nombre total des arrestations qui ont eu lieu dans le cadre de ce qu’il a appelé “l’affaire des espions français”, ni donné de détails sur l’identité des détenus.

“Dans cette affaire, d’autres arrestations ont été effectuées et la chaîne d’information est sur le point d’être complétée. Elles seront annoncées dès qu’elle (la chaine) sera mise au pont”, a-t-il déclaré, précisant que l’enquête avançait rapidement.

Le ministère iranien du renseignement a déclaré au mois de mai avoir arrêté deux Européens pour avoir prétendument attisé des troubles en Iran, où toutes les régions sont en proie à une intense protestation populaire depuis le meurtre de la jeune Mahsa Amini par la police iranienne des mœurs.

Il n’est pas rare que les médias nationaux iraniens publient de prétendus aveux de suspects dans des affaires à caractère politique.

Dans la vidéo diffusée au début du mois, Cécile Kohler, l’une des deux personnes arrêtées, a déclaré être venue en Iran dans l’objectif de “préparer le terrain pour la révolution et le renversement du régime iranien”.

L’enregistrement a suscité la colère à Paris. Le ministère des affaires étrangères a déclaré que les deux citoyens français, ainsi que les deux autres personnes détenues en Iran, étaient des “otages d’État”. Il a ajouté que les faux aveux extorqués sous la menace n’avaient aucune valeur, pas plus que les motifs invoqués pour leur arrestation arbitraire.

L’Iran a accusé à plusieurs reprises ses ennemis étrangers comme les États-Unis et Israël d’avoir provoqué l’agitation déclenchée par la mort de Mahsa Amini, arrêtée pour “port inapproprié du hidjab” et décédée après deux heures de garde à vue dans un poste de police à Téhéran.

Après la mort brutale de la jeune fille de 22 ans et la répression barbare des manifestations par les autorités iraniennes, plusieurs gouvernements occidentaux ont condamné Téhéran et ont appelé à imposer de nouvelles sanctions aux responsables iraniens, aggravant des relations diplomatiques déjà tendues.

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