L’ancien président américain Donald Trump vient de donner un coup d’accélérateur à sa campagne dans l’espoir de devancer certaines découvertes liées à l’affaire de la prise du Capitole en janvier 2021.
Selon un rapport du New York Times, cette décision vise notamment à protéger l’ancien président d’une vague de révélations résultant des enquêtes sur ses tentatives de garder le pouvoir après son échec aux élections de 2020.
De nombreux républicains se réjouiraient de rejoindre Trump dans sa course à la présidentielle de 2024, mais sa décision risque également d’exacerber les divisions persistantes sur le choix du meilleur candidat pour récupérer la Maison Blanche. Le parti républicain se demande également si la nomination de Trump ne risque pas de détourner inutilement l’attention des élections de mi-mandat ou même constituer une menace immédiate pour la démocratie.
Trump a depuis longtemps confirmé son intention de se présenter aux élections pour la troisième fois consécutive et a mené une campagne intensive pendant la majeure partie des 12 derniers mois, alors que les enquêtes s’intensifiaient et que son témoignage devant le Congrès a révélé de nouveaux détails sur son “indifférence à la menace de violence du 6 janvier et son refus d’agir pour arrêter l’insurrection”, indique le rapport.
Trump a également constaté que certains de ses candidats préférés ont perdu les dernières primaires, provoquant l’espoir parmi ses adversaires républicains potentiels de voir les électeurs se détourner d’un politicien qui croit depuis longtemps avoir une emprise de fer sur le parti.
Ces développements ont encouragé Trump à tenter de se réaffirmer en tant que chef du parti, attirant l’attention de possibles rivaux comme le gouverneur de Floride Ron DeSantis, désigné favori des électeurs et des anciens donateurs de Donald Trump. Des républicains proches de Trump ont déclaré que l’ancien président pensait que l’annonce officielle de sa candidature dès à présent renforcerait ses déclarations selon lesquelles les enquêtes sur lui sont politiquement motivées.
Trump entrera dans la course en tête avec une cote d’approbation républicaine d’environ 80%, mais il y a des signes qui montrent qu’un nombre croissant d’électeurs sont en train d’explorer d’autres pistes.
“Je ne pense pas que quiconque soit irremplaçable”, a déclaré Haley Barbour, l’ancien président du Comité national républicain qui a également servi durant huit ans en tant que gouverneur du Mississippi.
La date de l’annonce officielle de la candidature de Trump est encore incertaine, mais il a récemment surpris certains conseillers en affirmant qu’il pourrait bien l’annoncer sur les réseaux sociaux sans même en informer son équipe. En attendant, ses collaborateurs s’empressent d’établir l’infrastructure de base de la campagne de sorte que l’annonce officielle de sa candidature soit possible dès le début du mois.
Le calendrier électoral de Trump est plutôt inhabituel, les candidats à la présidentielle annoncent généralement leurs candidatures dans l’année précédant une élection, et ce choix pourrait entraîner des conséquences immédiates sur les républicains qui cherchent à prendre le contrôle du Congrès en novembre.
Avoir Trump comme candidat actif permettra également aux démocrates de transformer plus facilement la course de mi-mandat en un référendum sur l’ancien président, qui depuis sa défaite en 2020 a répandu des rumeurs sur la légitimité de son successeur Joe Biden. Certains républicains craignent que cela ne détourne l’attention des problèmes qui ont donné à leur parti un avantage certain dans les courses au Congrès.
