Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé lundi de lancer une nouvelle opération militaire en Syrie pour sécuriser la frontière sud de la Turquie.
A l’issue d’une réunion du Cabinet, Erdogan a déclaré que le but de l’opération serait de reprendre les efforts déployés par la Turquie pour créer une zone de sécurité de 30 kilomètres (20 miles) le long de sa frontière avec la Syrie.
“Nous prendrons bientôt de nouvelles mesures concernant les parties incomplètes du projet lancé sur la zone de sécurité de 30 km de profondeur, que nous avons établie le long de notre frontière sud”, a déclaré Erdogan.
Le président turc n’a pas fourni d’avantage d’informations, mais a précisé que l’opération commencerait une fois que les forces militaires, de renseignement et de sécurité turques auront achevé leurs préparatifs.
Les forces militaires turques ont lancé trois opérations d’envergure dans le nord de la Syrie, prenant le contrôle des zones qui s’étendent le long de la frontière dans le but de sécuriser la Turquie contre les menaces de l’organisation Etat islamique et celles de la milice kurde, les Unités de protection du peuple (YPG).
La Turquie considère le YPG comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui est désigné comme groupe terroriste par la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne.
Le PKK mène une rébellion contre la Turquie depuis 1984. Le conflit a entrainé des dizaines de milliers de morts.
Les déclarations du président turc interviennent à un moment où la Turquie s’oppose à l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, attribuant ce refus au soutien présumé des deux pays au Parti des travailleurs du Kurdistan, et à d’autres entités que la Turquie considère comme des groupes terroristes, ainsi qu’à leur décision d’imposer des restrictions sur les ventes d’armes à la Turquie en raison de l’incursion de l’armée turque en Syrie en 2019.
