Iran : L’ex détenue Nazanin Zaghari-Ratcliffe affirme avoir été “forcée de signer de faux aveux” avant sa libération

L’irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, emprisonnée en Iran pendant six ans, a déclaré aujourd’hui dans une interview à la chaine BBC qu’elle a été forcée de signer de faux aveux de dernière minute avant d’être libérée.

Nazanin Zaghari-Ratcliffe, 43 ans, a pu rentrer chez elle en mars dernier avec un autre ancien détenu britannique d’origine iranienne, après que la Grande-Bretagne a accepté de régler à l’Iran une dette de longue date.

Elle a été accusée par les autorités de complot en vue de renverser le gouvernement iranien et de propagande contre l’Iran, des accusations qu’elle a toujours rejetées.

Nazanin Zaghari-Ratcliffe a rapporté à la BBC qu’elle a été contrainte de signer des aveux pour les crimes dont elle est accusée en présence d’un diplomate britannique qui n’a émis aucune objection.
“On m’a fait signer des aveux forcés à l’aéroport en présence du gouvernement britannique”, a déclaré Nazanin.

“Ils m’ont dit qu’ils avaient reçu l’argent. Alors à quoi bon me faire signer un document qui est faux. Ce sont de faux aveux.”

Selon Nazanin Zaghari-Ratcliffe, les gardiens iraniens de la révolution l’ont filmée en train de signer ces aveux parce qu'”ils aiment montrer à quel point ils sont effrayants”.

Elle a noté que de tels aveux “n’ont aucune valeur. Ils ne représentent qu’une propagande pour que les autorités iraniennes montrent à quel point elles sont effrayante et qu’elles peuvent faire ce qu’elles veulent”.

“Pourquoi devrais-je signer quelque chose ? J’ai essayé très, très dur ces six dernières années de dire que je n’ai rien fait”, a-t-elle ajouté.

Nazanin Zaghari-Ratcliffe a travaillé comme chef de projet pour la Fondation Thomson Reuters, la branche philanthropique de l’agence de presse et de données. Elle a été arrêtée lors d’une visite en Iran pour voir sa famille, accompagnée de sa jeune fille.

Lorsque la mère de famille a évoqué sa longue détention pour la première fois après sa libération, elle a affirmé que cette expérience la “hantera pour toujours.

Morad Tahbaz, un militant écologiste qui détient la nationalité britannique, américaine et iranienne, devait être libéré de sa résidence surveillée au même moment que ses deux compatriotes. Il a bien été libéré, mais il a été rapidement renvoyé en prison. Sa fille qui vit au Royaume-Uni affirme que son père a été “abandonné” par le gouvernement britannique.

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