Les sponsors des équipes belge et néerlandaise boycottent la Coupe du monde au Qatar

Plusieurs sponsors des équipes nationales belge et néerlandaise ont pris la décision de boycotter en douceur la Coupe du monde de football de cette année en raison d’inquiétudes autour du sombre bilan du pays hôte, le Qatar, en matière de droits humains.

Ainsi, la filiale bancaire ING Belgique, le fabriquant de chocolat Côte d’Or, la chaîne d’hypermarchés Carrefour, le service de messagerie GLS et la marque de bière Jupiler ont déclaré qu’ils n’utiliseraient pas les billets qu’ils ont le droit d’obtenir en tant que sponsors de l’équipe nationale belge.

Plusieurs sponsors de l’équipe néerlandaise – ING, la société de télécommunications KPN, la chaîne de supermarchés Albert Heijn, la société de change de crypto-monnaie Bitvavo et la loterie nationale néerlandaise Nederlandse Loterij, ont annoncé qu’ils n’emmèneraient pas non plus de clients à la Coupe du monde.

ING, le principal sponsor de l’équipe nationale néerlandaise, a insisté sur le fait qu’il ne se servira pas d’images prises durant la Coupe du monde 2022 dans ses publicités.

“La situation des droits de l’homme est la raison pour laquelle nous ne ferons rien lors de ce tournoi”, a déclaré un porte-parole d’ING au journal néerlandais De Telegraaf.

ING Belgique, la filiale belge du groupe ING, a fait une déclaration similaire.

“ING Belgique n’enverra pas de représentants, ne recevra pas de clients et ne lancera pas de campagne autour de la Coupe du monde au Qatar”, a déclaré la société, selon Francs Jeux. “Cela est dû à la situation des droits de l’homme entourant les préparatifs du tournoi.”

ING Belgique sera tout de même au rdv, avec son logo qui apparaîtra toujours sur les vêtements de sport belges, sur le terrain d’entraînement et sur les toiles de fond de marque pour les interviews.

Le quotidien néerlandais de Volkskrant a rapporté en décembre qu’ING avait fourni des prêts à la Qatar National Bank (QNB) pendant plusieurs années.

La Qatar National Bank a utilisé ces prêts pour contribuer à des projets d’entreprises liés à la Coupe du monde.

Bien qu’ING ait qualifié de “préoccupant” le fait d’avoir financé des entreprises accusées de violations du droit du travail, de Volkskrant a indiqué que la banque n’a pas fait obstacle à de nouveaux financements.
Pour sa part, Jupiler a cité “notre responsabilité de respecter les droits de l’homme” comme raison de sa distanciation de la Coupe du monde.

Le bilan du Qatar en matière de droits de l’homme a été la majeure problématique dans la préparation du tournoi, prévu du 21 novembre au 18 décembre de cette année.

Dans un récent rapport, Amnesty International a déclaré qu’au Qatar, les travailleurs migrants du secteur de la sécurité privée liés à la Coupe du monde étaient surchargés de travail, disposaient de jours de repos limités, faisaient l’objet de sanctions financières arbitraires et de discrimination raciale.

Cela est assimilé à du travail forcé, affirme Amnesty International, constatant que la loi qatarie n’est pas respectée.

“La FIFA n’accepte aucun abus des travailleurs par des entreprises impliquées dans la préparation et l’organisation de la Coupe du monde”, a répondu l’instance dirigeante du football mondial, qui a accepté de rencontrer Amnesty International.

“A la suite d’inspections durant la Coupe du monde des clubs et de la Coupe arabe, les entrepreneurs qui ne respectaient pas les normes requises ont été identifiés et les problèmes constatés ont été résolus sur place.”

Le Qatar a également accueilli le Congrès de la FIFA au mois de mars à Doha, où le président Gianni Infantino a confirmé son intention de se représenter l’année prochaine.

Au Congrès, une tentative norvégienne d’attirer l’attention sur le sort des travailleurs migrants au Qatar a suscité une réaction de colère chez Hassan Al-Thawadi, le secrétaire général du Comité suprême pour la livraison et l’héritage du Qatar.

Source : Inside the games

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