Téhéran renforce sa présence en Syrie pendant que la Russie est occupée en Ukraine

Depuis le lancement de l’opération militaire russe sur le territoire ukrainien, la Russie s’est quelque peu détournée l’échiquier syrien.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme a indiqué dans un communiqué que le nombre de frappes russes en Syrie a diminué depuis que la guerre a éclaté en Ukraine le 24 février dernier. Dans le désert syrien, le rythme des raids est 4 fois moins important qu’il ne l’était avant la déclenchement de la crise ukrainienne.

Les milices soutenues par l’Iran ont profité de l’absence relative de la Russie pour étendre leur influence dans les zones de vide, notamment après le recrutement par l’armée russe de membres de factions armées syriennes pour combattre en Ukraine.

Après le retrait des unités proches de la Russie, d’énormes renforts ont été envoyés par les Gardiens iraniens de la révolution et le Hezbollah libanais. Soutenues par la Quatrième Division proche des Gardiens de la révolution, ces unités sont arrivées en Syrie équipées de dizaines de véhicules blindés et de véhicules militaires chargés de munitions. Elles se sont basées dans la région de Mahin au nord de la capitale syrienne, Damas, après avoir été évacuées par des mercenaires du groupe Wagner et des membres de la Cinquième Division fidèle à Moscou, qui se sont repliés vers l’aéroport militaire de Palmyre, à l’est de Homs.

La Quatrième division fidèle à Téhéran a récemment renforcé sa présence militaire dans la région nord-est d’Al-Soukhna, dans la province de Homs, et a déployé des bases et des checkpoints militaires équipés de missiles antichars Kornet.

La ville de Mahin, stratégiquement située, a été témoin de violents combats entre les parties en conflit en Syrie, qui ont toutes tenté d’en prendre le contrôle. Cette zone revêt une importance capitale car elle abrite 25 entrepôts fortifiés d’armes et de munitions, utilisées ces dernières années pour soutenir les opérations militaires contre l’Etat islamique dans le désert de Homs.

Depuis 2011, la Syrie est le théâtre d’un conflit meurtrier qui a fait des centaines de milliers de morts et déplacé des millions de ses citoyens. L’Iran intervient avec force dans le conflit depuis 2013, et Moscou est présent militairement depuis 2015, lorsque Damas était sur le point de tomber dans le mains des factions armées de l’opposition. Les deux pays ont coopéré jusqu’à ce que l’armée syrienne ait été en mesure de reprendre la plupart des terres du pays.

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