Salah Abdeslam, le principal accusé des attentats de novembre 2015 à Paris demande pardon devant le tribunal

Salah Abdeslam, le seul survivant parmi les terroristes qui ont perpétré les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, a présenté vendredi ses excuses aux victimes en pleurant devant le Tribunal correctionnel de Paris, selon l’AFP.

Les attentas du 1″ novembre 2015 ont fait 130 morts à Paris et à Saint-Denis, en proche banlieue parisienne.

La dernière session d’interrogatoire de Salah Abdeslam a commencé mercredi soir et s’est terminée vendredi après-midi. Le principal accusé a affirmé tout au long des trois jours qu’il devait se faire exploser dans un bar du 18e arrondissement de Paris, mais qu’il a “renoncé à l’idée” en voyant des jeunes qui lui ressemblaient en train de s’amuser.

“Vous regrettez de ne pas avoir eu le courage de mener à bien le plan ?”, lui a demandé Olivia Ronen, son avocate. “Je ne regrette pas d’avoir renoncé, de ne pas avoir tué. Aujourd’hui, ces personnes sont vivantes. Si elles savaient à côté de quoi elles sont passées… Elles s’amusaient naïvement, j’étais devant elles. Et je suis reparti. Je ne regrette pas, pour eux, pour moi, et pour ma famille. Ma mère me dit qu’elle voit en moi ses deux fils, que je compense la perte du premier…”, a t-il répondu en référence à son frère Brahim, qui est allé au bout de son attentat-suicide.

“Cette histoire du 13-Novembre s’est écrite avec le sang des victimes. C’est leur histoire, et j’en fais partie. Elles sont liées à moi et moi à elles”, a-t-il ajouté avant de demander pardon.

“Je vous demande aujourd’hui de me détester avec modération. Je présente mes excuses aux victimes. Je sais qu’il y a une haine qui subsiste entre vous et moi, je sais qu’on sera pas d’accord, mais je vous demande de me pardonner.”

Il a également demandé aux trois accusés jugés pour l’avoir aidé à fuir après les attentats de “lui pardonner” et a déclaré : “Je ne voulais pas les entraîner dans cette affaire”.

Depuis le début de son procès, Salah Abdeslam n’a jamais condamné les attentats et affirme avoir renoncé à l’opération-suicide par “humanité”.

Il a conclu en disant : “Je sais que cela ne vous guérira pas. Mais (…) si je peux faire quelque chose de bien pour l’une des victimes, ce sera une victoire pour moi.”

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