Soudan : Un ancien responsable du régime el-Bechir échappe à des accusations de complot et de financement du terrorisme

L’avocat d’Ibrahim Ghandour, l’ancien dirigeant du parti soudanais au pouvoir, a annoncé ce 7 avril que son client a été acquitté et libéré après l’abandon des charges qui pesaient sur lui.

Ibrahim Ghandour était le plus haut responsable du gouvernement d’Omar el-Bechir, renversé par l’armée en avril 2019, mettant fin à un accord de partage du pouvoir entre les partis politiques civils et les militaires. Il occupait également le poste de ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement du parti du Congrès National interdit, auquel appartenait l’ancien président Omar el-Bechir.

L’ancien ministre soudanais a été accusé d’atteinte à l’ordre constitutionnel, de financement du terrorisme et de complot en vue d’assassiner l’ancien Premier ministre, Abdallah Hamdok.

Les instigateurs du coup d’État qui a renversé Omar el-Bechir en 2019 après trois décennies de règne, recherchent le soutien de certaines factions politique mais ont déclaré que le NCP (National Congress Party en anglais) ne pouvait pas prendre part à une transition politique.

Dans une déclaration saluant la nouvelle de la libération d’Ibrahim Ghandour, le parti a déclaré : “Nous sommes certains que chaque instant qui passe est propice à de nouveaux départs vers une nouvelle voie, et nous ouvrons la voie vers un avenir meilleur”.

Anas Omar et Kamal al-Din Ibrahim, deux autres chefs de partis, font partie des 12 accusés qui ont été acquittés des mêmes charges, mais l’avocat Abdul Rahman al Khalifa, a déclaré que certains d’entre eux demeureront en prison pour d’autres accusations. Parmi eux se trouve également Muhammad Ali al-Jazuli, qui avait précédemment exprimé son soutien à l’Etat islamique.

Omar el-Bechir et plusieurs de ses proches collaborateurs sont toujours en prison. Ils sont jugés pour le coup d’État qu’ils ont mené en 1989, entre autres chefs d’accusation.

L’Association des professionnels soudanais, qui a mené les manifestations anti-Beshir, a déclaré cette semaine que le parti du Congrès National se regroupait et tenait des réunions secrètes.

Au cours des dernières semaines, des dizaines de responsables de l’ère el-Bechir ont été réintégrés dans les médias d’État, le corps diplomatique, le ministère de la Justice et d’autres institutions, sur ordonnance du tribunal.

Ils avaient été exclus par une équipe qui a travaillé au démantèlement de l’appareil politique, bureaucratique et financier du régime Omar el-Bechir, que le lieutenant-général Abdel Fattah al-Burhan, avait mis sous surveillance.

Related articles

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here