Le président Volodymyr Zelensky a déclaré dimanche que l’Ukraine avait reçu des propositions de soutien d’hommes d’affaires russes. Il a ajouté que Kiev offrirait refuge à quiconque soutiendrait le combat de l’Ukraine contre Moscou.
C’est à l’occasion d’un entretien avec des journalistes russes que le président ukrainien a déclaré avoir reçu des signaux de soutien de la part d’hommes d’affaires russes, dont Roman Abramovich.
Volodymyr Zelensky a affirmé que ces hommes d’affaires lui ont dit qu’ils voulaient “faire quelque chose” et “aider d’une manière ou d’une autre” à désamorcer l’offensive militaire de la Russie contre l’Ukraine, qui progresse depuis plus d’un mois.
“Certains ont dit qu’ils étaient prêts à aider à reconstruire le pays après la guerre”, a déclaré Zelensky lors de l’interview menée par des journalistes de plusieurs médias russes indépendants.
Les pays occidentaux, dont les États-Unis et l’Union européenne, ont imposé à la Russie des sanctions sans précédent pour son invasion de l’Ukraine, notamment en plaçant sur des listes de sanctions des oligarques russes et d’autres personnes proches du chef d’Etat russe, Vladimir Poutine.
Roman Abramovich fait partie des personnes visées par les nouvelles sanctions adoptées la semaine dernière par l’Union européenne.
Volodymyr Zelensky a déclaré que certaines entreprises russes avaient offert leur soutien à l’Ukraine dans l’espoir d’être retirées des listes des personnalités russes sanctionnées.
Il a également déclaré que l’Ukraine était prête à aider à son tour les hommes d’affaires russes qui ont aidé Kiev à lutter contre les troupes de l’armée russe.
“Nous sommes prêts à leur garantir la sécurité puis à fournir du travail et du développement pour leurs entreprises”, a déclaré le dirigeant ukrainien.
Roman Abramovich, le richissime homme d’affaires russe de 55 ans qui a acheté le club de football de Chelsea en 2003, a nié les allégations selon lesquelles il aurait acquis le club sur les ordres de Vladimir Poutine, qui avait pour objectif d’étendre l’influence de la Russie à l’étranger au début des années 2000.
Pour ce qui est de l’évolution du conflit, Zelenksy a indiqué hier que le principe de neutralité réclamé à l’Ukraine par la Russie, une question clé pour Moscou dans les négociations, était examinée de près par les négociateurs de Kiev.
Lors de cette même interview donnée à la presse indépendante russe, il a déclaré : “Ce point des négociations est compréhensible pour moi et il est en cours de discussion, il est soigneusement étudié.”
Lorsque plus tôt ce mois-ci, le Kremlin avait déclaré que la Suède et l’Autriche proposaient des modèles de neutralité que l’Ukraine pourrait adopter pour aider à mettre un terme à la guerre, le président Zelensky avait rejeté la proposition en affirmant que seul Kiev pouvait concevoir un système acceptable pour les Ukrainiens.
