La Tunisie soupçonne les autorités ukrainiennes de recruter des prisonniers tunisiens détenus en Ukraine pour combattre la Russie

Le ministère tunisien des Affaires étrangères a révélé être en contact avec l’ambassade d’Ukraine en Tunisie pour vérifier des informations selon lesquelles des ressortissants tunisiens emprisonnés en Ukraine ont été forcé à participer aux combats contre les forces russes en échange de leur libération.

Mohamed Trabelsi, le directeur de la diplomatie publique et de l’information au ministère des Affaires étrangères, a déclaré lundi dans un communiqué diffusé sur les ondes de la radio privée Mosaïque que les autorités tunisiennes sont en train de vérifier ces informations, jusque-là non confirmées.

Le responsable du ministère tunisien des Affaires étrangères a déclaré que ces agissements enfreignent le droit international, le droit international humanitaire, ainsi que les normes diplomatiques entre les pays. Il a appelé les autorités ukrainiennes à révéler toute la vérité.

Des publications circulant sur le réseau Facebook ont soutenu que six Tunisiens incarcérés dans les prisons ukrainiennes ont été contraints de se battre en échange de leur liberté.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ouvert la voie à tous les volontaire étrangers qui souhaitent rejoindre les rangs des forces ukrainiennes pour combattre la Russie.

De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a confirmé que des dizaines de milliers de volontaires se sont rendus en Ukraine pour défendre le pays.

À leur tour, les médias occidentaux ont rapporté que Moscou, qui a entamé son offensive en Ukraine le 24 février et qui a fait face à une résistance inattendue, s’est employé ces derniers jours à recruter des combattants syriens destinés à contrôler des zones urbaines.

Il semble que l’idée de recruter des mercenaires et des étrangers en Ukraine ait obtenu un fort soutien occidental, alors que nombre d’entre eux sont des criminels impliqués dans d’autres conflits en Libye, en Syrie et en Irak.

Des rapports internationaux ont indiqué que des milliers de Tunisiens ont été recrutés au cours des dix dernières années pour rejoindre des groupes extrémistes et combattre dans différentes zones de guerre, pendant que les autorités tunisiennes travaillent à faire face au phénomène en traquant les réseaux chargés de déplacer les jeunes tunisiens.

La question du terrorisme est sensible en Tunisie, car nombre de combattants sont retournés dans leur pays pour y commettre des attentats sanglants après s’être imprégnés de l’idéologie extrémiste et avoir appris à manier le armes et à mettre en œuvre des opérations terroristes.

La semaine dernière, la Tunisie, qui a d’importants intérêts économiques avec la Russie et l’Ukraine d’où elle importe du blé, a voté en faveur d’une résolution exigeant le “retrait immédiat” de la Russie des territoires ukrainiens.

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