L’Arabie saoudite exige une solution juste pour les Palestiniens en échange de la normalisation avec Israël

A la lumière des efforts déployés par Israël pour normaliser ses relations avec tous les États du Golfe, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, a indiqué qu’une solution juste à la question palestinienne est nécessaire avant tout rapprochement avec l’Etat hébreu.

Selon le journal israélien Maariv, en réponse à une question sur la possibilité pour Riyad de normaliser ses relations avec Tel-Aviv, Bin Farhan a affirmé en marge de la conférence de Munich sur la sécurité : “En ce qui nous concerne, cela arrivera lorsqu’une solution juste sera trouvée à la question palestinienne.”

Le journal a également cité Bin Farhan disant : “L’intégration d’Israël dans la région sera hautement bénéfique, non seulement pour Israël, mais aussi pour toute la région.”

Cependant, il a poursuivi : “Mais sans aborder les problèmes fondamentaux du peuple palestinien et sans lui accorder respect et souveraineté, nous risquons de renforcer les voix les plus extrémistes de la région”.

“La priorité maintenant est de trouver un consensus pour que les Israéliens et les Palestiniens s’assoient ensemble et aient un processus de paix sur lequel travailler, cela faciliterait la tâche à tous les pays qui n’ont pas encore de relations avec Israël”, a-t-il ajouté.

En septembre 2020, les Émirats arabes unis ont annoncé la normalisation de leurs relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham avec la médiation des États-Unis, suivis par des pays comme Bahreïn et le Maroc.

Bien que des sources israéliennes aient évoqué l’intention d’autres pays arabes et du Golfe de normaliser leurs relations avec Tel-Aviv, y compris l’Arabie saoudite, Riyad est resté discret sur la question.

En 2002, sous le règne de feu le roi Abdallah bin Abdulaziz, l’Arabie saoudite a lancé une initiative pour la paix au Moyen-Orient visant à établir un État palestinien internationalement reconnu dans ses frontières de 1967, le retour des réfugiés et un retrait des hauteurs occupées du Golan, en échange de la reconnaissance de l’Etat d’Israël et de la normalisation des relations entre lui et les pays arabes.

Mais Israël n’a pas réagi à cette initiative, et à l’époque de l’ancien président américain Donald Trump, il a annoncé un plan de paix appelé l’accord du siècle, qui a été rejeté par les Palestiniens et les Arabes.

L’Iran de son côté a exprimé son rejet du processus de normalisation des relations entre les pays arabes et Israël, et certains de ses dirigeants politiques et militaires ont proféré des menaces explicites aux EAU.
En retour, Israël a fourni une assistance militaire et sécuritaire aux États du Golfe qui ont été victimes d’attaques de missiles ou de drones lancées par les milices iraniennes.

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