Le réveil des Etats-Unis : Washington envisage de désigner les Houthis comme groupe terroriste

Des voix se sont élevées à Washington pour appeler la Maison Blanche à inscrire à nouveau le groupe yéménite Houthi dans la liste des groupes terroristes. Ces appels ont trouvé un écho auprès de représentants et de dirigeants républicains comme Mike Pompeo, l’ancien secrétaire d’État, et Mike Gallagher, un membre de la Chambre des représentants des Etats-Unis, qui a souligné que la décision de retirer les Houthis de la liste des groupes terroristes était une erreur depuis le début, et que l’administration Biden doit faire marche arrière, admettre la réalité et se soumettre à l’évidence.

L’administration de Joe Biden a retiré les Houthis de la liste américaine des organisations terroristes étrangères en février 2021, annulant la décision de son prédécesseur Donald Trump, mais les Houthis ont promis en novembre 2021 de prendre d’assaut l’ambassade américaine au Yémen et ont continué à lancer des frappes sur l’Arabie saoudite, et plus récemment sur la ville d’Abu Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis.

Dans une démarche qui a fait suite aux attaques de missiles et de drones dirigées contre Abu Dhabi, le président américain Joe Biden a annoncé que son administration envisageait de reclasser le groupe dans la liste du terrorisme international.

Le retrait du groupe Houthi de la liste américaine du terrorisme il y a près d’un an, n’a ni fait progressé les efforts des Nations Unies, ni aidé à la reprise des pourparlers de paix au Yémen. En revanche, il a contribué au développement des méthodes brutales du groupe et à l’accélération du rythme des frappes au point de faire des victimes parmi les civils en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, comme cela s’est produit aux aéroports saoudiens d’Abha et de Jizan, et à Abu Dhabi il y a quelques jours.

La décision d’inscrire les Houthis sur les listes des terroristes, approuvée à la fin du mandat de l’ancien président américain Donald Trump, était fondée sur de nombreux faits. D’abord, les deux Partis dont sont issues les milices houthies, à savoir les Gardiens de la révolution iranienne et le Hezbollah libanais, sont tous deux classés comme groupes terroristes. Le reste est basé sur les violents abus du groupe lui-même : Bombardement délibéré des hôpitaux, recrutement forcé d’enfants envoyés au combat, assassinats perpétrés sur des membres du gouvernement yéménite internationalement reconnu, frappes de missiles balistiques sur des aéroports civils, des raffineries de pétrole, des camps de personnes déplacées et des résidences de civils, plantage de mines dont le nombre a dépassé deux millions sans fournir la moindre carte de géolocalisation… Autant d’actes terroristes par excellence qui indiquent l’évidence du caractère criminel de l’organisation.

En conséquence, les critiques à l’égard de l’administration Biden se sont accrues en raison de son laxisme qui a encouragé ce groupe à élever son niveau de violence à de nouveaux sommets.

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