L’Etat islamique attaque une prison en Syrie et fait plus de 90 morts

Ce samedi a marqué la troisième journée consécutive de combat entre l’Etat islamique et les forces kurdes en Syrie après que le groupe terroriste a attaqué une prison abritant des extrémistes. Les violences ont fait plus de 90 morts, a indiqué un observateur.

L’assaut contre la prison de Ghwayran dans la ville de Hasakeh du nord du pays, est l’une des opérations les plus importants ayant été orchestrées par l’Etat islamique depuis que son “califat” a été déclaré vaincu en Syrie il y a près de trois ans.

“Au moins 28 membres des forces de sécurité kurdes, 5 civils et 45 membres de l’Etat islamique ont été tués”, a déclaré Rami Abdel Rahman, chef de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

L’Etat islamique a lancé l’attaque jeudi soir contre la prison qui abrite quelque 3 500 membres présumés du groupe terroriste, dont certains dirigeants, a indiqué l’Observatoire.

Des centaines de détenus extrémistes ont depuis été arrêtés et une dizaine d’entre eux se seraient évadés, a déclaré l’Observatoire basé au Royaume-Uni et qui tient ses informations de sources à l’intérieur de la Syrie.

“Cette situation exceptionnelle se poursuit à l’intérieur et autour de la prison”, a déclaré Farhad Shami, porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS).

“Les combats de samedi matin se sont déroulés au nord de la prison”, a-t-il ajouté.

Dans un communiqué publié par son agence de presse Amaq, l’Etat islamique a déclaré que son assaut contre la prison de Ghwayran visait à “libérer les prisonniers”.

L’Etat islamique a mené des attaques régulières contre des cibles kurdes et gouvernementales en Syrie depuis que son “État” autrefois tentaculaire a été envahi sur les rives de l’Euphrate en mars 2019.

La plupart de leurs attaques ont visé des cibles militaires et des installations pétrolières dans des zones reculées, mais l’évasion de la prison de Hasakeh pourrait marquer une nouvelle étape dans la résurgence du groupe.

Les autorités kurdes avertissent depuis longtemps qu’elles n’ont pas la capacité de détenir, et encore moins de juger, les milliers de combattants de l’EI capturés pendant de longues années d’opérations.

Selon les autorités kurdes, plus de 50 nationalités sont représentées dans un certain nombre de prisons gérées par les Kurdes, où plus de 12 000 suspects de l’EI sont actuellement détenus.

La guerre en Syrie a éclaté en 2011 et a depuis tué près d’un demi-million de personnes et provoqué le plus grand déplacement depuis la Seconde Guerre mondiale.

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