Mansour al-Saadi, le cerveau des attaques navales des Houthis

Le porte-parole officiel des forces de la “Coalition pour soutenir la légitimité au Yémen”, le général de brigade Turki al-Maliki, a souligné le 8 janvier 2022 l’importance du détroit de Bab al-Mandab pour le commerce et l’économie mondiale, et a dénoncé le ciblage du navire “Rawabi” par la milice Houthie en tant que violation évidente du droit international humanitaire.

Le général al-Maliki a révélé les noms des participants à l’opération de piraterie du battant pavillon “Rawabi”, tous de nationalité yéménite. Il s’agit de Mansour al-Saadi, Ahmed Ahmed Halas, Munther Ahmed Yahya Hassan, Shakib Khaled Ahmed Alwi, Ali Abdullah Bahby Dom, Naji Salem Ahmed Batili, Salem Ahmed Abdullah Shariji, Thabet Ali Ahmad Mosali, Sinan Muhammad Ahmad Halas et Begash Salem Yahya Laban.

Qui est Mansour al-Saadi ?

Mansour Ahmed al-Saadi est un dirigeant militaire extrémiste. Promu au grade de brigadier par la milice Houthie, il prend le nom de guerre d’Abu Sajjad du berceau du coup d’État de Maran, dans le gouvernorat de Saada, tout au nord du Yémen.

Il est l’un des rares dirigeants Houthis que les Gardiens de la révolution iranienne ont formés dans leurs camps à Téhéran à un stade précoce. Il a également suivi des cours militaires chez des officiers du Hezbollah dans la Bekaa libanaise avant de retourner au Yémen en tant que bras armé de l’Iran pour répandre le terrorisme en mer Rouge.

En mai 2021, l’administration américaine a imposé des sanctions à Mansour Ahmed al-Saadi, en tant que responsable des milices navales Houthies à l’origine des agressions en mer, mais ces sanctions n’ont pas perturbé ses activités terroristes.

Abu Sajjad est devenu célèbre après avoir collaboré avec le chef Houthi, Naif Abu Kharfasha, auquel il était lié lors de la prise de Hodeidah, quelques jours après la chute de Sanaa fin 2014.

Sur instruction de la milice, le terroriste al-Saadi s’est chargé du démantèlement de la marine yéménite et des forces de Défense côtière, notamment dans le gouvernorat de Hodeidah, dans l’ouest du pays.

Il a également organisé des campagnes d’enlèvements et de répression et a pratiqué toutes sortes de violences contre les officiers de la marine yéménite et les étudiants de l’Ecole navale, jusqu’à pouvoir resserrer son emprise sur toutes les articulations des forces maritimes, dans lesquelles il occupe le poste de chef d’état-major de la marine des Houthis.

Al-Saadi est le bras droit du dirigeant de la milice au sein des “Forces de Défense navales et côtières”, qu’il a établies sous la supervision directe et la formation d’experts des Gardiens de la révolution iranienne et du Hezbollah, sur les ruines des anciennes forces yéménites.

Il a ouvert plusieurs camps d’entraînement pour sa milice, entre autre, dans des bâtiments situés sur les côtes d’al-Salif et d’al-Kathib, et a pillé tout l’arsenal de la marine et de la Défense côtière.

Abu Sajjad a également répandu des mines marines fabriquées de façon archaïque et d’autres de fabrication iranienne dans les eaux territoriales et les ports vitaux, puis a commandé, sous la régie directe de l’Iran, des dizaines d’attaques contre des cargos.

Le terroriste yéménite fait partie de l’équipe ayant traité avec les Nations Unies pour faciliter l’application de l’Accord de Stockholm. Depuis, le nombre des violations de l’Accord par les milices a dépassé 30 000.

Les milices Houthies ont profité de l’accord de Stockholm pour légitimer et rendre officielle leur présence à la porte ouest du Yémen. Pour sa part, al-Saadi en a profité pour construire une armée navale et transformer de petits navires fournis par des pays arabes et autres pour aider à sécuriser le port de Hodeidah, en patrouilles itinérantes armées dans la mer Rouge.

Ces milices navales, dirigées par al-Saadi, pratiquent la piraterie, posent des mines marines et lancent des bateaux télécommandés équipés d’explosifs, issus des ateliers des experts iraniens et libanais qui utilisent des fermes de civiles du côté nord de Hodeidah comme abris pour leurs activités criminelles.

Al-Saadi a également supervisé la contrebande d’armes iraniennes et de drones à travers les ports de Hodeidah, al-Salif et al-Lahia, à l’aide de bateaux de pêche.

Al-Saadi remplit toutes ces missions aux côtés de hauts responsables militaires Houthis, notamment le dénommé Youssef al-Madani, général de division, et Ali al-Mushki, général de division et chef de la délégation en charger de traiter avec le Comité de redéploiement dirigé par l’ONU à Hodeidah.

Il est condamné par la justice yéménite pour coup d’Etat, ainsi que pour avoir créé une entité terroriste armée avec le soutien de l’Iran et du Hezbollah.

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