L’Iran juge un touriste français détenu depuis mai 2020

L’avocat iranien de Benjamin Brière, le touriste français emprisonné en Iran, a déclaré aujourd’hui (mercredi) que son client comparaîtra demain (jeudi) devant un tribunal iranien pour répondre à des accusations d’espionnage, plus d’un an après son arrestation alors qu’il prenait des photos à l’aide d’un drone télécommandé dans une zone désertique.

Me Saeed Dehghan, l’un des avocats de la défense, a précisé à Reuters que “Benjamin comparaîtra devant le tribunal pour espionnage et atteinte à la sécurité nationale”.

Benjamin Brière est détenu en Iran depuis mai 2020, date à laquelle il a été arrêté alors qu’il télécommandait un petit drone pour prendre des photos aériennes près de la frontière entre le Turkménistan et l’Iran. Il a été accusé d’espionnage et de complot contre la République islamique.

“Benjamin Brière a toujours nié avec vigueur l’absurdité des accusations à son encontre, il n’est ni un espion, ni une menace pour la sécurité intérieure iranienne et ne l’a jamais été”, a déclaré dans un communiqué son avocat français, Me Philippe Valent.

“Le procès qui lui est enfin fait est à la fois une immense inquiétude quant au respect de ses droits et la sincérité du jugement à intervenir et un espoir de voir son calvaire, et celui de sa famille, toucher à sa fin”, a ajouté l’avocat.

Son procès intervient à un moment où les États-Unis et les signataires de l’accord sur le programme nucléaire iranien, dont la France, tentent de faire revivre l’accord de 2015 dont l’ancien président américain Donald Trump s’est retiré en 2018.

“C’est complètement irréel et complètement infondé surtout, parce que Benjamin n’est évidemment pas un espion, et évidemment pas un agent de quelconque service. On est complètement dépassé et désemparé face à des accusations pareilles”, a déclaré il y a peu sur BFMTV, Blandine Brière, la mère de Benjamin.

Ces dernières années, les gardiens de la révolution iranienne ont arrêté des dizaines de binationaux et d’étrangers qu’ils accusent d’espionnage, de propagande ou de complot dans la majorité des cas.

Des militants des droits de l’homme accusent l’Iran d’arrêter les binationaux et les étrangers pour faire pression sur d’autres pays et les contraindre à faire des concessions. Téhéran nie fermement détenir des individus pour des raisons politiques.

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