De nombreux groupes terroristes comptent sur le trafic de drogue comme moyen de subsistance, surtout après que les Etats sponsors du terrorisme ont réduit leur soutien financier par crainte d’être dévoilés et exposés à des sanctions. Ce phénomène est devenu flagrant dans les relations qui régissent l’Etat islamique avec les trafiquants de drogue dans la ville libyenne de Tripoli.
Le procureur général libyen, le conseiller al-Siddiq al-Sour, a révélé qu’il existe souvent un lien entre les individus accusés de trafic de drogue et les groupes impliqués dans le terrorisme et le blanchiment d’argent, dans le contexte du flux important de marchandises de contrebande dans le pays.
Le procureur de la République a rencontré chacun des responsables de l’Agence de contrôle des stupéfiants et des substances psychotropes, de l’Unité d’inspection du travail des officiers de la police judiciaire et de la Direction de l’information et de la communication, pour discuter de la manière de protéger la Libye contre la multiplication des opérations de contrebande de cannabis et de cocaïne.
Au début de la rencontre, qui a eu lieu le 7 janvier 2022, le procureur général a souligné la nécessité de redoubler d’efforts pour réduire le danger qui menace la société libyenne, en raison du phénomène croissant du trafic de stupéfiants et de substances psychotropes et l’explosion des fléaux sociaux qui en résultent.
Al-Sour a déclaré que les rapports confirment l’existence d’un lien entre les groupes impliqués dans la gestion du trafic de stupéfiants et ceux mêlés à des affaires de terrorisme et de blanchiment d’argent.
Un rapport intitulé “Indicateur du terrorisme dans la région arabe”, publié par une organisation égyptienne de défense des droits de l’homme, a révélé les principaux axes de la stratégie terroriste de l’Etat islamique en Libye, ou l’organisation terroriste est à la recherche de points de chute alternatifs.
Le rapport a mentionné les opérations terroristes les plus importantes menées par l’EI en Libye, et les facteurs les plus déterminants qui ont récemment soutenu son activité croissante.
Les opérations de promotion de la drogue abondent en Libye de manière spectaculaire. Les services de sécurité saisissent régulièrement de grandes quantités de marchandise en provenance de l’étranger et supervisent leur destruction, une fois que le ministère public a achevé ses enquêtes sur les personnes impliquées.
Fin décembre, les forces de sécurité ont découvert du matériel et des équipements destinés à fabriquer des drogues dans la ville de Khoms, dans l’ouest de la Libye.
Le ministère public a déclaré que l’affaire exigeait
que les membres de l’Agence de contrôle des stupéfiants et des substances psychotropes intensifient leurs efforts pour confronter les auteurs, afin qu’ils puissent être poursuivis localement et internationalement.
