La Russie considère toute expansion de l’OTAN comme une menace

En réponse aux questions sur la possibilité que la Finlande rejoigne le traité de l’Atlantique Nord (OTAN), le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que son pays considérait toute expansion de l’alliance comme une menace.

L’agence de presse Bloomberg a déclaré aujourd’hui, mercredi, que la Russie considérait comme une menace le maintien par l’OTAN de sa politique de la “porte ouverte” vis à vis de l’Ukraine, et que Moscou était à la recherche d’éléments juridiques garantissant que l’Ukraine ne rejoindra jamais l’alliance.

En outre, le Kremlin a rejeté les critiques américaines sur les nouveaux exercices militaires russes près de la frontière ukrainienne. “Nous sommes toujours en discussion au sujet de nos unités et de nos zones militaires sur les terres de notre pays”, a déclaré Peskov, cité par l’agence de presse russe, TASS.

Après l’annonce du ministère russe de la Défense qui a déclaré mardi que 3 000 soldats avaient été transférés vers des zones autour de la frontière ukrainienne à des fins d’entraînement, Washington a déploré le fait que Moscou ne fait aucun effort pour apaiser les tensions dans la région.

Le ministère a annoncé aujourd’hui que dix mille soldats supplémentaires ont démarré des manœuvres dans un autre lieu près de la frontière ukrainienne. “La mobilisation et les exercices militaires se poursuivent. C’est une pratique courante pour densifier des forces armées”, a ajouté Dmitri Peskov.

Des représentants de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et de la Russie prévoient de tenir mercredi des pourparlers de sécurité aux enjeux élevés, au milieu d’une crise latente à la frontière orientale de l’Ukraine. D’autres réunions ont eu lieu cette semaine mais se sont toutes révélées infructueuses.

Les deux parties doivent se rencontrer au siège de l’OTAN à Bruxelles. L’une des priorités de l’OTAN est la préparation de la Russie à une nouvelle incursion en Ukraine, similaire à l’annexion de la Crimée en 2014. Des dizaines de milliers de soldats russes se sont déployés près de la frontière au cours des derniers mois.

Moscou, de son côté, devra présenter ses nouvelles exigences en matière de sécurité. La Russie veut des garanties que l’OTAN ne s’étendra pas vers l’Est et que l’Ukraine ne rejoindra jamais l’alliance.

Les attentes concernant l’issue des pourparlers d’aujourd’hui ne semblent pas très optimistes, mais l’OTAN espère entraîner Moscou dans un dialogue durable et éviter une escalade militaire. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré cette semaine qu’un bon résultat serait un accord pour davantage de réunions.

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