“Aujourd’hui, si le réseau populaire de la révolution islamique est créé dans le cyberespace, cela signifie que le grand État iranien a envoyé la technologie sur le terrain, et que l’ère du délit de fuite dans l’espace virtuel est révolue.”
C’est par ces mots que le commandant des forces basij (Forces de l’ordre de la république islamique), Ghulam Reza Soleimani, a annoncé mardi 23 novembre le lancement de ce réseau destiné à resserrer le contrôle sur le cyberespace et confronter le socialisme et les idées libérales provenant de l’Occident.
Soleimani a déclaré que ce réseau représente l’un des plus importants projets des forces de Basij, dont la gestion sera assurée par des activistes du cyberespace qui y son affiliés, et que pour ce faire, tous les moyens techniques, matériels et spirituels lui ont ont été fournis. Il a assuré que les éléments de Basij intervenant sur ce réseau seront soutenus pour mener à bien leur mission et faire face à la guerre culturelle à laquelle l’Iran est soumis, faisant de son peuple une proie, selon ses propos.
La République islamique n’a de cesse de répéter que depuis la victoire par les armes de la révolution islamique iranienne en 1979, ses ennemis ont tous échoué à mener une guerre militaire contre le pays, et sont réduits à recourir à des guerres économiques, culturelles et médiatiques, et c’est ce qui a motivé les forces de Basij à intervenir pour faire face à ces guerres d’un autre genre.
Ce Réseau populaire au service de la révolution islamique est connu sous l’acronyme “Shamsa” ou “Cyber Basij Activists”. Un bureau a été ouvert dans la ville d’Alborz située à l’ouest de Téhéran. Sa mission est d’intégrer des activités culturelles et politiques dans ce cyberespace, selon l’annonce de Mortada Amiri, le chef du commandement du cyberespace des Gardiens de la révolution iranienne dans la province de Qazvin.
La mission de “Shamsa” consiste également à surveiller les réseaux sociaux pour y identifier les dissidents actifs, et à lutter contre la corruption et la prostitution via les réseaux sociaux qui détournent les jeunes gens, et ce en produisant des contenus appropriés comme les animations et les applications de jeux, et en travaillant à promouvoir la culture médiatique dans la société. Ce travail sera réalisé par un groupe de militants bénévoles opérant sur ce réseau.
Le début de la réflexion sur le lancement de “Shamsa” a eu lieu en juillet 2021, lorsque le le Centre Basij de la province de Qom a publié une annonce pour appeler tous les militants, ainsi que les institutions et les organisations concernées à rejoindre “Shamsa”. Il a indiqué dans l’annonce que des cours de formation spécialisés seraient dispensés et que tout le potentiel des membres de ce réseau serait exploité pour défendre les principes de la Révolution islamique.
