Washington impose des sanctions à 6 Iraniens pour ingérence dans les élections présidentielles américaines de 2020

Sur la base du décret n° 13848, les États-Unis ont imposé des sanctions à 6 Iraniens et à une entité, ainsi qu’à Saleh Misfir al-Shaer, le chef du soutien logistique militaire des Houthis, pour leurs tentatives d’ingérence dans les élections présidentielles de 2020.

Le Trésor américain a déclaré hier dans un communiqué, que l’accusé Iranien avait tenté d’interférer via les réseaux Internet “parrainés par l’État” (Iranien) pour semer la discorde et saper la confiance des électeurs dans le processus électoral américain.

Il a indiqué que les accusés avaient propagé de la “désinformation” sur les réseaux sociaux, envoyé des courriels menaçants et des vidéos faisant allusion à une fraude dans le processus électoral.

Il a également noté que les efforts de l’Iran pour influencer les élections américaines avaient commencé entre août et novembre 2020 environ, et que les cyberacteurs parrainés par l’État Iranien avaient mené en ligne des opérations d’intimidation et d’influence sur les électeurs américains.

“Les Iraniens ont illégalement accédé aux comptes de gestion de contenu de plusieurs entités médiatiques américaines sur Internet, ce qui leur a permis de modifier et de créer du contenu frauduleux”, a indiqué le Trésor américain.

“Cependant, la capacité des acteurs à bénéficier de cet accès non autorisé a finalement été contrecarrée par le FBI.”
Le ministère a divulgué l’identité de la société iranienne impliquée dans ces opérations. Il s’agit de la société “Emin Net Pasargad”, qu’elle avait précédemment sanctionnée en 2019. Avant cela, son nom était “Net Pegard Samavat”, une entreprise qui fourni une assistance en biens et en services aux Gardiens de la révolution iranienne. La société s’est rebaptisée pour échapper aux sanctions américaines et pour poursuivre ses cyber-opérations de sabotage contre les États-Unis.

Le Trésor américain a également dévoilé l’identité des six autres accusés, dont l’Iranien Mohammad Baqer Sherinkar, qui a été précédemment identifié par l’OFAC en février 2019 pour avoir fourni une assistance matérielle aux gardiens de la révolution. Il est à présent resanctionné en vertu du décret 13848 pour avoir tenté d’influencer l’élection présidentielle américaine de 2020.

Le communiqué a ajouté : “Dans le cadre des classifications, cinq autres Iraniens qui font partie du réseau de télécommunications iranien ont été désignés. Il s’agit de Seyyed Mohammad Hossein Moussa Kazemi, Sajjad Kashian, Mostafa Sarmadi, Seyed Mehdi Hashemi Togereljerdi et Hossein Akbari Nodeh. Tous siègent au conseil d’administration de la société de télécommunication.”

En outre, des sanctions ont été imposées à Saleh Misfir al-Shaer, le commandant du soutien logistique militaire des houthis yéménites, sur la base du décret n°13611. Al-Shaer est accusé d’exacerber la crise humanitaire au Yémen en confisquant l’argent de la population. Le montant du butin est estimé à plus de 100 millions de dollars.

Al-Shaer est un officier supérieur de l’armée houthie, commandant de l’organisation de soutien logistique militaire contrôlée par les rebelles. Les tribunaux contrôlés par les houthis l’ont désigné comme “garde judiciaire”. Il a de ce fait supervisé la confiscation des biens des Yéménites par les houthis et a utilisé divers procédés illégaux dont l’extorsion de fonds, pour financer les efforts militaires du groupe.

Le Trésor américain a accusé al-Shaer d’être responsable par ses actions des attaques incessantes contre Marib, que des millions de Yéménites ont fui à la recherche d’un refuge. “Ces mesures contribuent à l’aggravation de la situation humanitaire au Yémen”, a t-il précisé.

Andrea Jackie, la directrice du Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Ministère américain des finances, a confirmé que “Saleh Misfir al-Shaer est responsable du vol des avoirs des citoyens yéménites”, soulignant que ces vols prolongent le conflit au Yémen, et que les États-Unis restent déterminés à dénoncer ceux qui cherchent à exacerber la crise yéménite en leur refusant l’accès au système financier international.

Pour sa part, le Département d’État américain a affirmé que le gouvernement ne tolérerait pas que des entités parrainées par des États tentent de saper la confiance du public dans le processus électoral et les institutions américaines.

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