Le 15 novembre 2021, le Royaume-Uni a annoncé une hausse du niveau de la menace terroriste dans le pays.
Le gouvernement a décidé de porter l’indicateur de la menace terroriste sur le pays de “élevée” à “probable”, selon un rapport du “Joint Terrorism Analysis Center” (JTAC), établi d’après une étude de la situation sécuritaire du pays depuis la récente attaque de Liverpool, lorsqu’un taxi a explosé près d’un hôpital de la ville.
L’incident de Liverpool, qui a entraîné la mort de l’assaillant et blessé une autre personne, a été classé comme “incident terroriste” par la Grande-Bretagne , qui n’a toutefois pas été en mesure d’en déterminer l’origine et les motifs. A ce jour, l’on ignore encore s’il s’agit d’un attentat mis en exécution par un islamiste radical ou par un membre d’un autre groupe extrémiste, et si les motivations sont d’ordre politique ou religieux.
La ville de Liverpool située dans le nord-ouest de la Grande-Bretagne, a été ciblée par un attentat à la bombe le 14 novembre 2021, perpétré par un migrant dont le nom est Emad Jamil al-Swealmeen, un musulman âgé de 32 ans qui s’est converti au christianisme 4 ans avant les faits, et qui s’est choisi le nom d’Enzo.
Le peu d’informations dont disposent les autorités sur Enzo indiquent qu’il s’est converti au christianisme dans la même cathédrale où il a souhaité se rendre en taxi, juste avant l’explosion. Il a demandé à son chauffeur de l’y emmener mais ce dernier a pris peur et a quitté son véhicule, laissant le terroriste à l’intérieur. C’est dans ce taxi qu’Enzo a trouvé la mort.
Les autorités britanniques ont révélé que le terroriste était arrivé en Grande Bretagne plusieurs années avant en tant que réfugié en provenance d’Irak, mais qu’il est de nationalité syrienne. Il a travaillé dans une église au sein d’un groupe d’aide aux demandeurs d’asile.
Les autorité ont également indiqué qu’Enzo avait dû fabriquer les engins explosifs chez lui, et que la date de l’attentat avait été soigneusement choisie. Ce jour-là, des centaines de personnes s’étaient rassemblées dans la cathédrale pour observer une minute de silence à la mémoire de leurs défunts, mais le terroriste n’a pas réussi à atteindre l’enceinte de l’église.
Aucune partie n’a à ce jour revendiqué la responsabilité de l’incident, et les appareils de sécurité n’ont pas été en mesure d’en déterminer les motivations, mais ils se sont orientés vers une préparation sécuritaire plus pointue pour faire face à d’éventuelles opérations terroristes, selon les déclarations de la secrétaire d’État à l’Intérieur, Priti Patel.
Les responsables de la sécurité ont mis en garde contre d’autres attaques terroristes probables mises en œuvre par des loups solitaires pendant la période des fêtes de fin d’année.
“C’est presque certainement lié à Noël”, a estimé l’ancien chef de Scotland Yard. “Cela pourrait être le premier de plusieurs. Il est difficile de croire que c’est une pièce unique”, a t-il ajouté.
Quant au Premier ministre, Boris Johnson, il a déclaré que l’attentat était “un rappel brutal de la nécessité pour nous tous de rester totalement vigilants”.
Le dernier incident a provoqué une vague de critiques à l’encontre du gouvernement britannique, car les enquêtes ont révélé que l’agresseur avait auparavant menacé des passants avec un couteau et qu’il était supposé quitter le pays, selon les modalités appliquées par les pays européens voisins pour protéger leur sécurité.
Les attentats terroristes successifs qui ont frappé l’Europe fin 2020, en particulier la France, l’Autriche et l’Allemagne, ont donné lieu à un ensemble de mesures strictes pour lutter contre le terrorisme dans ses différents aspects, mais comparé à ses voisins qui ont intensifié leurs stratégies sécuritaire et juridique, le Royaume Uni est accusé d’avoir apporté des réponses plus faibles.
