Le sombre parcours d’un terroriste algérien, ancien membre du “Front National du Salut”

Lundi 8 novembre, le tribunal correctionnel de Dar el-Baida en Algérie a condamné le terroriste et chef des Frères musulmans, Ahsan ZarrouKan, surnommé “Abou al-Dahdah Djalbib”, à 20 ans de prison avec interdiction d’exercer ses droits politiques dans le pays. Le terroriste a été arrêté vers la fin de l’année dernière.

Le tribunal a condamné Ahsan Zarrouqan pour tous les chefs d’accusation retenus contre lui, à savoir appartenance à un groupe terroriste armé, port illégal d’armes militaires de classe 4, meurtres avec préméditation et possession d’explosifs.

Selon les rapports de sécurité du ministère de l’Intérieur publiés par quelques journaux algériens, notamment “Al-Chorouk”, le terroriste est originaire de la wilaya (préfecture) de Bouira dans l’est de l’Algérie. Il s’est engagé dans les activités terroristes en 1993, juste après l’annonce du parti terroriste “Front National du Salut” (FIS), de lancer une guerre contre les forces de l’armée et les citoyens.

A la fin des années 1990, le terroriste Abou al-Dahdah a rejoint le “Groupe salafiste pour la prédication et le combat”, une organisation créée par le “Front National du Salut” à la suite de l’escalade des conflits entre les chefs du terrorisme durant cette période.

Lorsque le “Groupe salafiste pour la prédication et le combat” a prêté allégeance à al-Qaida, le terroriste Abou al-Dahdah est devenu l’un des éléments les plus importants de l’organisation dans la région du Maghreb.

Il a fait partie des terroristes qui ont décidé de se retirer d’al-Qaïda à la fin des années 1990. Il a déclaré lors de ses interrogatoires que la fortification du siège de l’armée algérienne autour la région de Bouira était l’une des raisons qui ont provoqué le retrait de certains membres.

Il a également indiqué dans les enquêtes du parquet, avoir reçu l’ordre du deuxième homme d’al-Qaida à l’époque, Ayman al-Zawahiri, de quitter l’Algérie, en raison de l’escalade des opérations militaires contre les bastions des groupes terroristes dans le pays.

Début 2014, Abou al-Dahdah a prêté allégeance à l’Etat islamique et a mené de nombreuses opérations terroristes en Algérie pour le compte de l’organisation.

Le 18 février 2021, la télévision nationale algérienne a diffusé les aveux du terroriste, au cours desquels il a révélé les plans élaborés ces deux dernières par les Frères musulmans pour semer une nouvelle fois le chaos en Algérie, inciter à la violence par les armes, et cibler les manifestations du mouvement populaire “Hirak”.

Au cours de ces confessions, il est devenu évident qu’il a été le lien entre les Frères musulmans en fuite à l’étranger, et d’un grand soutien pour les dirigeants du groupe présents en Algérie.

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