Les jeunes iraniens tentent de s’affranchir du poids de la religion en vivant en concubinage

Bien que les autorités iraniennes s’entêtent à brandir la carte de la religions à coup de slogans extrémistes, elle ont depuis longtemps cessé d’appliquer les règles islamiques dans le domaine de la justice et la réalité sociale du pays est bien loin des discours moralisateurs des mollahs.

L’attention des médias iraniens s’est dernièrement concentrée sur la question de la peine pour adultère, après que la Cour suprême de Téhéran a condamné à mort un homme et une femme accusés de ce “crime”. Une telle sentence n’a pas été prononcée depuis longtemps, mais depuis, le tribunal n’a fait que remplacer la lapidation par la pendaison.

Il s’agit d’un événement rare car les peines issues de la “Charia” ont été abandonnées depuis de nombreuses années, en particulier dans de tels cas, malgré la généralisation des relations sexuelles hors mariage chez les jeunes iraniens qui tentent de se soustraire à l’autorité de l’État et au poids de la tradition religieuse en faisant le choix du concubinage.

Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, avait estimé dans des déclarations que le concubinage est un stratagème impérialiste dont l’objectif est de détruire le pays et la cellule familiale en propageant ce phénomène parmi les jeunes Iraniens.

Si le régime iranien a mis fin aux sanctions issues de la “charia”, il ne se prive pas de commettre des violations des droits de l’homme à grande échelle. L’Iran est l’un des pays qui comptent le plus d’exécutions dans le monde. Avec 246 mises à mort en 2020, la République islamique est à elle seule responsable de la moitié des exécutions dans le monde, selon le rapport annuel d’Amnesty International.

Cette dernière condamnation à mort pour adultère est intervenue sur la base d’une plainte déposée en début d’année par l’épouse du condamné. Elle avait présenté à la police des enregistrements vidéo prouvant l’existence d’une liaison entre son mari et une autre femme, et bien qu’elle ait pardonné à son mari et à la maitresse de celui-ci, le beau-père de la maitresse en question a intenté une autre action en justice et a demandé à ce que la peine la plus sévère soit appliquée.

Les juges ont prononcé une condamnation à mort pour adultère sur la base des éléments présentées dans le dossier, mais les accusés ont fait appel et l’affaire a été à nouveau entendue par la Cour suprême. Après avoir réexaminé le dossier, les juges ont confirmé la condamnation à mort en la justifiant par les documents et les vidéos ainsi que par les aveux des accusés.

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