France : Des consultations sont en cours sur la réponse à donner au manque de coopération de l’Iran avec l’AIEA

La France a déclaré le 4 novembre que des consultations étaient en cours avec ses alliés sur la manière de répondre au manque de coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique “AIEA” , un jour après l’annonce de Téhéran de la reprise des pourparlers sur son programme nucléaire fin novembre avec les puissances mondiales, selon l’agence de presse Reuters.

“Nous et nos partenaires restons prudents pour garantir que l’Iran respecte ses engagements et nous délibérons toujours sur la réponse”, a déclaré Anne-Claire Legendre, la porte parole et directrice de la Communication et de la presse au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

L’agence internationale de l’énergie atomique tiendra une réunion de son conseil des gouverneurs avant la reprise des pourparlers nucléaires. De leur côté, les signataires occidentaux de l’accord de 2015 ont appelé l’Iran à reprendre sans délai le dialogue et la coopération avec l’AIEA.

Le président iranien, Ebrahim Raisi, a prévenu aujourd’hui que son pays rejetterait toutes les demandes “exagérées” des pays occidentaux dans le cadre des négociations visant à relancer l’accord de Vienne sur son programme nucléaire.

Selon un communiqué de la présidence publié sur son site Internet officiel, le président iranien a déclaré: “Comme l’Iran l’a annoncé précédemment, nous ne quitterons pas la table des négociations, mais nous rejetterons toutes les demandes exagérées qui mèneraient à la perte des droits du peuple iranien.”

Lors de sa visite d’aujourd’hui dans la province de Semnan, à l’est de Téhéran, Ebrahim Raisi a souligné que son pays “travaillait en même temps à lever l’embargo et à neutraliser (ses répercussions sur les Iraniens)” et qu’il soutenait “les négociations qui seront suivies par des résultats significatifs”. Il a ajouté que les autorités “ne reculeront jamais devant la demande évidente du peuple “qui est l’abolition de l’embargo injustement imposé au pays.”

L’accord de Vienne a permis la levée de nombreuses sanctions économiques imposées à l’Iran, en échange de la réduction de ses activités nucléaires et de la garantie du caractère pacifique de son programme, mais ses effets ont été annulés depuis que l’ancien président américain Donald Trump a décidé en 2018 de retirer unilatéralement son pays de l’accord et de réimposer des sanctions à Téhéran, une décision qui a entrainé une grave crise économique en Iran.

Environ un an après le retrait des États-Unis, l’Iran a abandonné bon nombre de ses obligations fondamentales en vertu de l’accord. Le nouveau président américain, Joe Biden, a exprimé sa détermination à réintégrer son pays dans l’accord nucléaire, à condition que l’Iran respecte pleinement ses engagements.

Les parties encore présentes dans l’accord (l’Iran, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne), ont entamé des négociations à Vienne plus tôt cette année, auxquelles les États-Unis ont indirectement participé. Six cycles de négociations ont eu lieu entre avril et juin 2021.

La suspension des négociations au mois de juin a coïncidé avec la victoire du conservateur radical Ebrahim Raisi aux élections présidentielles iraniennes, succédant à Hassan Rouhani qui a conclu l’accord durant son mandat. Dès son entrée en fonction, Raisi a affirmé son soutien au processus diplomatique de la levée des sanctions, mais a averti que son pays ne négocierait pas “pour le plaisir de négocier” et n’hypothéquerait pas son économie au gré des “désir des étrangers”.

Related articles

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here