Le président américain Joe Biden a rencontré son homologue français Emmanuel Macron aujourd’hui, 29 septembre, à la Villa Bonaparte, ambassade de France auprès du Vatican, juste avant le sommet du G20. Les deux chefs d’Etats ont évoqué le différend qui a opposé Washington et Paris concernant l’accord de sécurité signé avec la Grande-Bretagne et l’Australie. Le président américain a qualifié la décision des Etats-Unis de “maladroite”.
Joe Biden a saisi l’occasion pour combler le fossé qui s’est creusé entre son pays et la France et qui a sensiblement affecté les relations entre les deux pays, depuis la formation d’une alliance de sécurité entre les États-Unis, l’Australie et la Grande Bretagne, appelée “AuKus”. Cette alliance a pratiquement provoqué l’annulation d’un accord sur la vente de sous-marins français, conclu entre l’Australie et la France en 2016.
Le président américain a déclaré qu’il avait l’impression que la France avait été informée que son accord avec l’Australie n’irait pas jusqu’au bout, selon l’agence de presse Reuters.
S’adressant à la presse aux côtés d’Emmanuel macron, Joe Biden a affirmé que la France représentait à ses yeux “un partenaire d’une extrême valeur”.
Il a ajouté que les États-Unis n’avaient pas d’allié plus ancien ou plus fidèle que la France et qu’il n’y avait pas d’endroit dans le monde où les États-Unis ne pourraient pas coopérer avec la France.
“Ce que nous avons fait était maladroit et n’a pas été fait avec beaucoup d’élégance”, a admit le président américain.
Devant son homologue, le président français a salué les “décisions concrètes” annoncées ou validées depuis le début du conflit mi-septembre, et qui “amorcent un processus de confiance”.
“Nous avons clarifié ce que nous avions à clarifier”, a-t-il indiqué.
Biden et Macron ont eu un entretien téléphonique après la survenance du différend et ont discuté de la coopération en matière de sécurité en Afrique, en Europe et dans la région Indo-Pacifique. Il s’agit de leur première rencontre face à face depuis le début de la crise diplomatique.
Macron a déclaré que sa rencontre avec Biden était “importante” et qu’il fallait “regarder vers l’avenir”. Il a affirmé que cette réunion à l’ambassade de France au Vatican avait joué un rôle déterminant dans le rétablissement de la confiance entre les deux alliés, et qu’il avait constaté un engagement “fort” de la part des États-Unis sur la question de la défense européenne.
