Les Frères musulmans tunisiens prévoient l’échec du plan de relance du gouvernement de Najla Bouden

Face au nouveau gouvernement tunisien dirigé par Najla Bouden, qui vient de lancer le suivi du dossier économique du pays, les Frères musulmans tunisiens ont entamé une campagne de dénigrement à travers leurs plateformes médiatiques, condamnant le plan de relance du gouvernement qui, selon eux, est voué à l’échec.

De son côté, le directeur général des finances et des paiements extérieurs de la Banque centrale de Tunisie, Abdelkarim Lassoued, a fait références à des discussions qu’il a qualifiées de très avancées avec l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, autour du soutien et du renforcement de l’Etat tunisien.

Comparée à certains pays arabes, la situation économique tunisienne est déplorable. Les premiers signes de la crise remontent aux événements de 2010 qui ont entraîné la chute du régime de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.

Les revendications des Tunisiens lors de leurs manifestations pour un un niveau de vie plus décent, n’ont rencontré aucun écho des politiques qui se sont contentés de multiplier des promesses jamais mises en pratique.

Après plus de dix années passées dans une atmosphère dominée par la polarisation et les rivalités entre des politiciens qui ont mis en marge le dossier économique, les Tunisiens ont vu leurs conditions de vie progressivement empirer, donnant lieu à de nouvelles manifestations de masse pour exiger de mettre fin à cette situation par n’importe quel moyen.

Le président tunisien Qais Saied a répondu aux revendications des citoyens en décidant le 25 juillet 2021, de geler les activités du parlement et de dissoudre le gouvernement de Hisham al-Mashishi.

Les Tunisiens placent de grands espoirs dans le nouveau gouvernement, très différent des anciennes formations politiques à qui le peuple impute la désastreuse situation économique actuelle.

À ce titre, le nouveau gouvernement fait face à une réalité dans laquelle les Tunisiens ne sont pas disposés à attendre longtemps une amélioration, ce qui représente un défi majeur compte tenu de l’ampleur de la crise et des ressources limitées du pays.

La situation économique est exacerbée par la réticence des institutions internationales à accorder des prêts à la Tunisie au vu de son manque de solidité. Le gouvernement se retrouve contraint de poursuivre ses tentatives de persuasion auprès du Fonds monétaire international , ce qui a été confirmé par le directeur général des finances et des paiements extérieurs à la Banque centrale, Abdel Karim Lassoued, qui a déclaré que la conclusion d’un accord entre la Tunisie et le Fonds monétaire international est la première solution pour introduire des réformes importantes dans l’économie tunisienne.

L’économiste Qais Makni a convenu de la nécessité de parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international, soulignant dans des déclarations exclusives au journal “La Référence” que la tendance du recours aux pays arabes vise à créer une coopération avec de nouveaux partenaires financiers.

Il a souligné que pour trouver des financements, le gouvernement tunisien compte également sur la communauté tunisienne vivant à l’étranger qui, selon lui, représente l’un des soutiens économiques les plus importants.

Selon la radio Shams FM, Abdel Karim Lassoud a déclaré que la porte serait ouverte pour mobiliser les ressources de l’État à travers une coopération internationale, faisant référence à la coopération bilatérale avec l’Algérie comme l’un des choix du gouvernement pour trouver des solutions.

Abdel Karim Lassoud a démenti les allégations sur l’incapacité de l’État à payer les salaires, assurant que la Tunisie est capable de respecter tous ses engagements financiers pour l’année 2021, dont le paiement des salaires pour les mois d’octobre, novembre et décembre.

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