Syrie : 13 morts dans un double attentat contre un bus militaire à Damas

Deux bombes ont explosé près d’un bus militaire, entrainant le bilan le plus sanglant de ces dernières années.

L’explosion a eu lieu ce matin à Damas, tuant au moins 13 personnes selon les médias syriens.

L’agence de presse officielle syrienne SANA a rapporté qu'”un terroriste a fait exploser deux bombes lors du passage d’un bus de nuit sur le pont présidentiel à Damas”, indiquant que “le premier bilan de l’attentat terroriste fait état de 13 morts et de 3 blessés .”

L’agence de presse SANA a diffusé des images du bus en feu, et a déclaré que les unités d’ingénierie avaient désamorcé “un troisième engin placé à l’endroit où l’explosion s’est produite”.

Parallèlement, six membres des Forces de défense nationale syriennes fidèles à Damas ont été tués dans une explosion, survenue à l’intérieur d’un dépôt de munitions dans le gouvernorat de Hama dans le centre de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

Les circonstances de l’explosion n’ont pas encore été déterminées et l’on ignore encore s’il s’agit d’un accident ou d’un attentat, selon l’observatoire, qui a également signalé que plus de sept membres armés des Forces de défense nationale, l’un des plus importants groupes armés fidèles aux régime syrien, ont été blessés.

Depuis le début du conflit qui dure depuis plus de dix ans, Damas a été témoin de nombreuses explosions qui ont fait des dizaines de morts, la plupart imputées à des organisations djihadistes, dont un attentat revendiqué par l’État islamique en mars 2017, qui a visé le Palais de Justice, tuant plus de 30 personnes.

Le même mois, l’évènement a été précédé par deux attentats à la bombe revendiqués par Hay’at Tahrir al-Sham (anciennement le Front Al-Nusra), contre un quartier du Vieux Damas, tuant plus de soixante-dix personnes dont une majorité de pèlerins chiites irakiens.

Depuis 2019, de tels attentats à la bombe sont devenus rare à Damas, principalement depuis que les forces gouvernementales ont réussi depuis 2018, à reprendre des quartiers de la capitale qui étaient sous le contrôle de l’État islamique, ainsi que la Ghouta orientale qui a été pendant des années le plus important bastion des factions de l’opposition près de Damas.

Bien que le nombre des bombardements massifs ait sensiblement diminué à Damas, la capitale syrienne continue de voir des attentats aux engins explosifs survenir de façon ponctuelle.

La récente explosion est perçue comme un message des organisations armées avertissant qu’elles sont encore capables de mener des opérations et de toucher la capitale, même après avoir perdu des zones à l’intérieur et autour de celle-ci.

Damas et d’autres zones placées sous le contrôle du régime syrien ont également connu ces dernières années une escalade des bombardements contre les milices et les positions des forces iraniennes par l’armée israélienne, qui exige le retrait des Gardiens de la révolution islamique de Syrie.

Le conflit syrien, depuis son déclenchement en 2011, a tué environ un demi-million de personnes, causé des dommages massifs aux infrastructures et provoqué le déplacement de plus de la moitié de la population à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

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