Négociations de Vienne : Le fossé se creuse entre Téhéran et Washington

Au moment où l’Iran cherche à obliger les États-Unis à lever les sanctions qui lui sont imposées, le ministre iranien des Affaires étrangères, Amir Abdollahian, a annoncé que son pays était prêt à reprendre les négociations de Vienne, un coup dur pour les républicains qui s’emploient à entraver toute tentative iranienne de lever les sanctions imposées par Washington, à travers une loi qui empêche l’administration Biden de les assouplir.

Le projet de loi a lancé en février dernier, alors que les législateurs républicains de la Chambre des représentants et du Sénat américains cherchaient à utiliser tous les moyens législatifs disponibles pour s’assurer que les sanctions imposées à la République islamique d’Iran ne seraient pas levées à moins que cette dernière ne se décide à revenir au plein respect de ses obligations en vertu de l’accord nucléaire de 2015, plus de mettre un terme à toute activité qui menacerait la sécurité et la paix dans la région.

Les républicains ont réussi à inclure dans le projet de loi annuel sur la défense plusieurs mesures qui empêchent l’administration Biden de fournir des fonds à l’Iran. Cette loi contraint également Washington à divulguer tout allégement des sanctions économiques qu’il accorde à l’Iran.

Le Comité républicain, le groupe le plus important du Parti républicain au Congrès, a codifié son programme anti-iranien dans le projet de loi de 2022 sur “l’autorisation de la défense nationale” (NDAA), adopté par la Chambre cette semaine.

Les républicains se servent de la loi sur la défense nationale pour contrecarrer l’Iran, notamment en révélant les concessions que l’administration Biden a fait à Téhéran dans le cadre des négociations qui visent à obtenir une version modifiée de l’accord nucléaire de 2015.

L’adoption de cette loi intervient à une période où les parties internationales cherchent à rapprocher les points de vue américain et iranien, à la lumière de la flexibilité dont a fait preuve l’administration Biden et de son recours au principe de la diplomatie pour résoudre la crise du dossier nucléaire et trouver des solutions qui limitent les transgressions de Téhéran.

L’American Wall Street Journal a publié un rapport en avril dernier dans lequel il a mentionné les déclarations de certains participants aux pourparlers de Vienne, affirmant que des progrès avaient été accomplis. Les États-Unis ont en effet défini de manière plus claire les spécificités de l’assouplissement des sanctions qu’ils s’apprêtent à introduire. A noter que plusieurs de ces sanctions ont été imposées sous l’ancien président Donald Trump, et que des responsables de l’administration américaine ont précédemment déclaré qu’ils étaient prêts à envisager de lever certaines d’entre elles.

Le rapport cite des sources proches des délégations de Vienne indiquant que les États-Unis sont ouverts à la levée des sanctions liées au terrorisme, imposées à la Banque centrale d’Iran, aux compagnies pétrolières, aux pétroliers nationaux iraniens, et à plusieurs secteurs économiques majeurs, notamment ceux de l’acier et de l’aluminium.

L’adoption par les républicains de la loi qui bloquerait l’administration Biden dans le cas ou celle-ci souhaiterait accorder des fonds à l’Iran ou assouplir les sanctions, sape les espoirs des iraniens, d’autant que le ministre iranien des Affaires étrangères Amir Abdollahian avait précisé que le retour de son pays aux négociations de Vienne nécessite la levée de toutes

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