En réponse à l’agacement occidental, l’Iran promet de reprendre “très bientôt” les négociations sur son programme nucléaire

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a déclaré aux journalistes en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies aujourd’hui (vendredi) que l’Iran reprendrait “très bientôt” les négociations sur la relance de l’accord nucléaire de 2015.

Il a souligné que Téhéran n’avait pas l’intention de “se tenir à l’écart” des pourparlers sur la relance de l’accord sur son programme nucléaire. Ces déclarations sont venues en réponse aux pays occidentaux, agacés de ne pas recevoir de “signal clair” sur l’intention du régime iranien de reprendre les négociations suspendues depuis des mois. “Nous ne voulons pas nous éloigner de la table des négociations (…). Nous reprendrons certainement des négociations qui servent les droits et les intérêts de notre nation”, a déclaré Abdollahian dans une interview donnée à l’agence de presse officielle IRNA.

Il a indiqué que le gouvernement du président conservateur Ibrahim Raisi étudiait “des approches sur la question du retour aux négociations, et si Dieu le veut, nous retournerons à la table des négociations à la première occasion”, selon les informations de l’Agence France-Presse.

Amir Abdollahian a émis ses déclarations depuis New York, où il dirige la délégation de son pays aux réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies qui ont débuté cette semaine. En marge de ces rencontres, les responsables américains et européens n’ont pas caché leur mécontentement face à l’incapacité de l’Iran à se décider à reprendre les négociations pour sauver l’accord de 2015 dont les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement en 2018.

Le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a déclaré hier (jeudi) : “Nous n’avons pas encore obtenu l’accord de l’Iran pour retourner à Vienne afin de poursuivre les pourparlers, et la question est de savoir si et quand l’Iran sera prêt pour cela”, ajoutant : “Nous attendons un réponse.”

Un responsable américain qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat a averti dans des déclarations à la presse new-yorkaise que “la fenêtre d’opportunité est ouverte, mais ne restera pas ouverte éternellement”.

Après des années de tensions et d’apres négociations, l’Iran et six grandes puissances (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) ont conclu en 2015 à Vienne, un accord destiné à régir le programme nucléaire iranien.

L’accord de Vienne a permis de lever bon nombre de sanctions imposées à l’Iran par les Etats-Unis, en échange de la restriction de ses activités nucléaires et de la sécurisation de son programme. Cependant, ses effets ont été suspendus depuis que les États-Unis s’en sont retirés unilatéralement en 2018 sous l’ancien président Donald Trump, et ont réimposé de sévères sanctions contre la République islamique.

Progressivement après le retrait américain, Téhéran a cessé d’honorer la plupart de ses engagements prévus dans l’accord.

Les parties impliquées, avec la participation indirecte des États-Unis, ont entamé des pourparlers à Vienne cette année dans le but de relancer l’accord de 2015. Six cycles de négociations ont eu lieu entre avril et juin. Jusque-là, aucune date de reprise n’a été fixée.

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