Nabih Berri : Israël menace la paix internationale en signant des contrats d’exploitation dans une zone contestée

Aujourd’hui (samedi), le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a affirmé que les contrats de forage conclus par Israël dans la zone maritime contestée entre le Liban et Israël constituait une violation de l’accord-cadre et une menace pour la paix et la sécurité internationales, selon l’Agence de presse allemande.

Les déclarations de Berri sont venues “commenter les informations reçues selon lesquelles Halliburton aurait remporté un contrat d’exploration pétrolière et gazière dans la zone contestée entre le Liban et la Palestine occupée”, selon un communiqué publié par le site officiel du président du Parlement.

Nabih Berri a souligné que “les concessions faites par Israël et la signature de contrats d’exploration en mer pour Halliburton ou d’autres sociétés dans la zone litigieuse constituait une contradiction, voire une atteinte à l’accord- cadre parrainé par les États-Unis et les Nations Unies”. Il a ajouté que “la persistance de l’Etat israélien dans son agressivité représentait une menace pour la paix et la sécurité internationales”.

Berri a appelé le “ministère libanais des Affaires étrangères à prendre des mesures immédiates envers le Conseil de sécurité et la communauté internationale, pour confirmer l’éventuelle nouvelle attaque israélienne contre la souveraineté et les droits du Liban”.

Il a estimé que “les réticences et les atermoiements de l’alliance Total Novatek et Eni à démarrer les opérations d’exploration qui auraient du débuter il y a plusieurs mois dans le bloc n°9 du côté libanais des frontières maritimes, soulevaient des questions majeures”.

Le Liban fait face à un différend avec Israël sur la délimitation de sa zone économique exclusive. La zone litigieuse est d’environ 860 kilomètres carrés.

Début octobre 2020, Nabih Berri a annoncé un accord-cadre destiné à négocier la démarcation de la frontière sud du Liban sous l’égide des Nations Unies et avec la facilitation des États-Unis.

Le premier cycle des négociations indirectes pour délimiter les frontières maritimes entre le Liban et Israël a été lancé le 14 octobre 2020.

La deuxième session de négociations a eu lieu le 28 octobre, suivie d’une troisième le 29 du même mois puis d’une quatrième le 11 novembre.

Une équipe de techniciens militaires et civils a mené des études qui ont démontré que les droits du Liban dépassaient la zone “contestée” de 860 kilomètres carrés. Celle-ci serait plutôt de 2 290 kilomètres carrés.

Le cinquième cycle s’est tenu en mai dernier. La délégation libanaise a insisté sur son droit à ses frontières maritimes conformément aux règles définies dans le droit de la mer concernant l’exploitation des espaces maritimes.

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