La Syrie dément les allégations turques selon lesquelles il y a des contacts entre Ankara et Damas

Le ministère syrien des Affaires étrangères a fermement démenti mardi l’existence de contacts ou de négociations entre son pays et la Turquie, dans sa première réponse officielle à une déclaration du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, dans laquelle il a affirmé qu’il y avait eu des négociations avec la Syrie, notamment sur les questions sécuritaires liées au terrorisme.

L’agence de presse officielle syrienne SANA, a cité une source officielle du ministère syrien des Affaires étrangères et des Expatriés affirmant : “En réponse aux déclarations du ministre turc des Affaires étrangères sur l’existence de négociations directes avec la Syrie sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, la République arabe syrienne dément fermement l’existence de tout type de communication et de négociations avec le régime turc, y compris en ce qui concerne la lutte antiterroriste.”

Il a ajouté : “Il est bien connu que le Parti au pouvoir à Ankara est le principal promoteur du terrorisme, qu’il a fait de la Turquie un réservoir d’extrémisme et de terrorisme qui représente une menace pour la paix et la stabilité dans la région et dans le monde, et qu’il viole de manière ostentatoire les résolutions internationales légitimes en matière de lutte contre le terrorisme.”

Dans une interview accordée à une chaîne turque, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, avait soutenu que son pays communiquait avec la Syrie sur des questions sécuritaires et de lutte contre le terrorisme, et que des négociations nécessaires étaient en cours au niveau des services spéciaux et du renseignement.

L’hypothèse d’un contact entre Ankara et Damas a émergé ces dernières années avec l’accélération du rapprochement russo-turc. Des rapports occidentaux estiment que Moscou pourrait œuvrer pour la renormalisation des relations entre les deux pays voisins. La Russie a en effet attiré la Turquie dans son camp malgré sa position opposée dans la guerre en Syrie, ou le premier soutient le régime syrien et le second les factions de l’opposition, dont certaines sont extrémistes, qui cherchent à renverser le président syrien, Bachar al-Assad.

Concrètement, il n’y a sur le terrain aucun signe d’un possible réchauffement dans les relations turco-syriennes. La Turquie qui occupe une partie du nord de la Syrie, cherche à renforcer sa présence et n’a pas intérêt à entrer dans des négociations ou une coordination avec Damas.

La Turquie continue également à user de son influence pour s’étendre au-delà des zones qu’elle occupe dans le nord de la Syrie, sous couvert de lutte contre le terrorisme.

D’autre part, le régime syrien a annoncé à plusieurs reprises qu’il travaillerait à mettre fin à l’occupation turque par n’importe quel moyen, mais qu’il se concentrait actuellement sur la reprise de contrôle de la dernière unité de l’opposition syrienne sous la supervision de la Turquie, en coordination avec Moscou.

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