Inspiré par la doctrine de l’Etat islamique, un agresseur a poignardé six personnes vendredi dans un supermarché néo-zélandais, avant d’être abattu par la police qui le surveillait, a déclaré la Première ministre Jacinda Ardern.
L’homme est un “extrémiste violent ” connu de la police, selon la Première ministre néo-zélandaise. Il s’agit d’un ressortissant sri-lankais qui vivait en Nouvelle-Zélande depuis 10 ans. Il était un sympathisant de l’Etat islamique et était “constamment surveillé”, a déclaré Ardern.
“Un extrémiste violent a mené une attaque terroriste contre des Néo-zélandais innocents”, a déclaré Ardern lors d’un briefing.
“Il était manifestement un partisan de l’idéologie de l’Etat islamique”, a-t-elle précisé.
L’attaquant, qui n’a pas été identifié, était une “personne d’intérêt” depuis environ cinq ans, a déclaré Ardern, ajoutant qu’il avait été tué dans les 60 secondes après le début de l’assaut dans la ville d’Auckland.
La police qui suivait l’homme pensait qu’il s’était rendu au supermarché New Lynn pour faire des courses, mais il a sorti un grand couteau selon un témoin et s’est mis à poignarder des gens.
“Nous faisions absolument tout notre possible pour le surveiller et en effet, le fait que nous ayons pu intervenir si rapidement, en 60 secondes environ, montre à quel point nous le surveillons de près”, a déclaré le commissaire de police, Andrew Coster, lors du briefing.
Andrew Coster a indiqué que l’agresseur avait agi seul et que la police était convaincue qu’il n’y avait plus de menace pour le public.
La Nouvelle-Zélande est en état d’alerte depuis qu’un suprémaciste blanc armé a tué 51 personnes dans deux mosquées de la ville de Christchurch le 15 mars 2019.
Jacinda Ardern, à qui on a demandé si l’attaque de vendredi aurait pu être une vengeance provoquée par les fusillades qui ont eu lieu en 2019 dans les mosquées, a répondu que la situation n’était pas claire. C’est l’homme seul qui est responsable de sa violence, pas sa foi, a-t-elle dit.
“C’est odieux, c’était mal. Cela a été réalisé par un individu, pas par une religion”, a déclaré Ardern. “Lui seul porte la responsabilité de ces actes.”
Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux a montré les clients du supermarché quelques secondes après le début de l’attaque.
“Il y a quelqu’un ici avec un couteau… il a un couteau”, disait une femme., “Quelqu’un a été poignardé.”
Un gardien a demandé aux gens de quitter le centre commercial. Peu de temps après, environ six coups de feu ont retenti.
Jacinda Ardern a expliqué que jusqu’à vendredi, l’homme n’avait pas commis d’infractions qui auraient conduit à son arrestation et à sa détention.
“Si nous avions atteint un seuil qui l’aurait mené en prison, il aurait été en prison”, a-t-elle déclaré.
Lorsqu’on lui a demandé si elle avait été déçue d’apprendre qu’une nouvelle attaque avait eu lieu alors que les autorités étaient au courant de l’existence de cet individu, elle a répondu : “Oui, parce que je sais que nous avons fait tout ce que nous pouvions … alors j’étais absolument vidée.”
Sur les six blessés, trois se trouvent dans un état critique, un dans un état grave, et deux autres dans un état modéré, a indiqué le service médical de St John.
Des témoins ont déclaré aux journalistes à l’extérieur du centre commercial qu’ils avaient vu plusieurs personnes allongées sur le sol après avoir reçu des coups de couteau. D’autres ont déclaré avoir entendu des coups de feu pendant qu’ils sortaient en courant du supermarché.
Des vidéos publiées en ligne ont montré des clients paniqués sortant du centre commercial et cherchant un abri.
