Les affrontements ont repris il y a deux jours dans la province de Marib ou les rebelles soutenus par l’Iran ont lancé des attaques contre les positions des forces gouvernementales.
Les environs de la ville de Marib sont toujours le théâtre de violents affrontements entre les houthis et l’armée yéménite secondée par des tribus.
Soixante-cinq combattants des forces alliées au gouvernement yéménite et aux rebelles houthis ont été tués au cours des deux derniers jours dans de nouvelles rixes autour de la ville stratégique de Marib, ont indiqué jeudi des sources militaires et médicales.
Un représentant des forces gouvernementales a déclaré que “22 combattants pro-gouvernementaux ont été tués et 50 autres ont été blessés, tandis que 43 rebelles houthis ont été tués au cours des 48 dernières heures” dans les parties sud de la ville de Marib.
D’autres responsables de l’armée et du corps médical dans la zone où les combats ont eu lieu ont confirmé le bilan.
Les rebelles pro-iraniens ont intensifié leur campagne en février pour avancer vers la ville de Marib, le dernier bastion de l’autorité internationalement reconnue dans le nord du pays embourbé dans la guerre. Leur objectif est de mettre la main sur tout le nord du Yémen malgré les efforts des Nations Unies et de Washington pour mettre fin à la guerre.
Des centaines de personnes ont été tuées des deux côtés dans la course incessante des houthis pour le contrôle de la ville, située dans une province riche en pétrole, et qui pourrait renforcer leur position dans d’éventuelles futures négociations.
Selon un responsable militaire, les combats qui ont considérablement perdu en intensité ces dernières semaines ont repris il y a deux jours, et les insurgés ont réussi à progresser dans les zones sud de la ville, malgré les raids de la coalition militaire dirigée par les saoudiens.
Des sources locales ont indiqué que la majorité des houthis ont été tués lors de ces raids.
Le conflit au Yémen qui a éclaté en 2014, est témoin d’affrontements sanglants entre les rebelles houthis et les forces du gouvernement légitime, soutenues par la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite.
Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et réduit près de 80 % de la population à à dépendre des secours au milieu de la pire crise humanitaire du monde, selon l’Organisation des Nations Unies. Des millions de personnes ont été déplacées et le pays dans son ensemble est au bord de la famine.
Alors que l’ONU et l’administration du président américain Joe Biden font pression pour mettre fin à la guerre, les rebelles exigent la réouverture de l’aéroport de Sanaa, fermé depuis 2016 par l’Arabie saoudite, avant d’accepter un cessez-le-feu et de s’asseoir à la table des négociations.
Les dernières attaques des houthis surviennent quelques jours avant que le nouvel envoyé des Nations Unies au Yémen ne prenne ses fonctions dans le pays.
L’Arabie saoudite est en pleine négociation avec l’Iran sous les auspices de l’Irak pour trouver des solutions à de nombreuses questions en suspens, notamment le dossier yéménite. Le Royaume saoudien appelle à mettre un terme à la crise yéménite et exige l’arrêt des attaques dirigées vers ses territoires.
