Les milices iraniennes poursuivent leur pillage des terres syriennes

Le déplacement de millions de citoyens syriens à l’étranger en raison de la guerre a déclenché de vastes opérations de pillage de terres et d’habitations désertées. L’Observatoire syrien des droits de l’homme a averti que les milices affiliées à Téhéran agrandissaient leur patrimoine en terres dans les zones syriennes proches de la frontière libanaise et qui se trouvent dans la campagne de Damas.

C’est la milice libanaise du Hezbollah qui contrôle ces affaires. Elle est considérée comme la principale force de frappe dans ces zones ou elle représente l’autorité suprême, dont l’objectif est de créer un lien géographique entre les zones d’autorité du Parti au Liban et en Syrie.

Les transactions de biens immobiliers et de terres dans la campagne de Damas sont réalisées en dehors des dispositions de la loi syrienne, et les forces de sécurité du régime ignorent ce qui se passe sous la domination des milices sur cette zone.

Depuis le début de cette année, des milices pro-iraniennes de nationalités autres que syriennes ont acheté des centaines de terres à l’intérieur et autour de la zone de Zabadani, ainsi que dans la zone frontalière de Tufail.

En parallèle, la confiscation des logements de luxe et des villas se poursuit à Bloudan et dans ses environs, où la propriété est transférée à des miliciens afghans, libanais et irakiens, sous la supervision d’hommes armés du Parti libanais.

Cette zone a été témoin de violents combats et de famine, notamment dans la ville de Madaya à la frontière syro-libanaise, assiégée par les milices du Hezbollah en 2017.

Les habitants des zones rurales de Deir ez-Zor et de Raqqa sont également contraints de vendre leurs maisons et leurs terres aux miliciens ou aux entités auxquelles ils appartiennent. Lorsque les propriétaires n’ont pas vendu leurs biens avant de quitter la zone, les milices les saisissent en décrétant qu’ils n’ont pas de propriétaires, dans le but de renforcer l’influence chiite iranienne et consolider le changement démographique initié par ces milices dans l’est syrien.

Ces acquisitions sont prncipalement concentrées dans la ville de Ma’dan dans la campagne sud-est de Raqqa, à al-Bukamal dans la campagne orientale de Deir ez-Zor, et dans la ville d’al-Mayadin. Les habitations des civiles ont été saisies et les zones ou elles se trouvent ont été déclarées zones militaires en raison de la concentration des milices dans cette région, comme c’est le cas dans le quartier al-Tammo du sud-ouest de la ville d’al-Mayadin, devenue un centre de rassemblement pour les familles des miliciens. La plupart des personnes spoliées n’ont pas la possibilité de retourner chez elles.

La ville d’al-Bukamal est cruciale pour les milices iraniennes en raison de son poste frontière avec l’Irak. Il s’agit d’un important circuit de transport terrestre à partir duquel elles peuvent atteindre la Syrie puis le Liban. La ville d’al-Bukamal est considérée comme une extension du désert irakien d’Anbar. Elle est également reliée aux déserts d’As-Suwayda, Deraa, Palmyre et de Deir ez-Zor.

Le réseau local “Euphrate Eye” a documenté les emplacements des sièges sociaux iraniens les plus importants, et a clairement indiqué qu’il s’agit de maisons et de terres appartenant à des syriens qui ont fui Deir ez-Zor, al-Bukamal et al-Mayadin.

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