Syrie : “Très préoccupés” par les dernières violences à Deraa, les États-Unis s’en prennent au régime d’Assad

Un responsable américain du département d’Etat a déclaré vendredi que les Etats-Unis sont “très préoccupés” par la récente escalade de violence à Deraa, dans le sud-ouest de la Syrie, à la suite des affrontements de cette semaine entre les forces du régime de Bachar al-Assad et les combattants de l’opposition.

“Nous sommes très préoccupés par la situation à Deraa ou des rapports font état de dommages causés aux civils, et des conditions extrêmement difficiles et restrictives imposées aux habitants par le régime syrien”, a déclaré le responsable américain à “Al Arabiya English” dans un e-mail.

L’affrontement a été l’un des plus meurtriers que la Syrie a connu ces derniers mois. La Russie, qui apporte avec l’Iran un puissant soutien au régime de Bachar al-Assad, avait aidé à négocier un cessez-le-feu à Deraa après la reprise de la province par l’armée syrienne en 2018.

Les violences de cette semaine auraient été déclenchées par les forces gouvernementales syriennes qui ont tenté de lancer un raid sur Deraa, et qui ont du faire face à une réponse rapide des combattants de l’opposition.

“Des groupes syriens de défense des droits de l’homme ont rapporté que des civils sont tués dans les combats, que des milliers (de syriens) sont déplacés et des milliers d’autres souffrent de pénuries de nourriture et de traitements médicaux”, a déclaré vendredi un responsable du département d’Etat.

“Ces événements sont une preuve supplémentaire de ce que les États-Unis affirment depuis longtemps : la crise humanitaire en Syrie est une conséquence directe des attaques épouvantables et incessantes du régime d’Assad contre le peuple syrien”, a ajouté le responsable.

Washington a fermement exhorté le régime de Bachar al-Assad à coopérer avec la résolution de sécurité 2254 de l’ONU, qui appelle à une solution politique et à la représentation de toutes les parties syriennes.
Avec l’aide de Téhéran et de Moscou, Assad a résisté à cette pression et est resté au pouvoir depuis le début de la guerre en 2011.

“Nous appelons toutes les parties à une désescalade immédiate et à permettre à l’aide (humanitaire) et aux civils de circuler librement”, a déclaré le responsable du département d’État.

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