Antony Blinken transmet l’engagement du président Kais Saied à ramener la Tunisie sur la “voie démocratique”

Le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a annoncé jeudi 29 juillet que le président tunisien Kais Saïed l’a assuré que les décisions exceptionnelles qu’il a prises dimanche soir visent à ramener le pays sur la voie démocratique. Blinken a souligné par la même occasion la nécessité de voir le président tunisien appliquer ses déclarations de manière concrète, notamment par la réouverture du Parlement.

Antony Blinken a contacté Kais Saïed lundi par téléphone, au lendemain des mesures exceptionnelles prises par le président tunisien qui a décidé de geler les activités du Parlement pendant trente jours, de relever le Premier ministre Hisham al-Mashishi de ses fonctions et de reprendre lui-même le pouvoir exécutif, selon les informations rapportées par l’Agence de presse française (AFP).

A l’issue de cet appel, le département d’Etat américain a déclaré que Blinken a exhorté le président tunisien à “respecter les principes démocratiques et les droits de l’homme”, mais sans appeler clairement à la réouverture du Parlement.

Cependant, lors de déclarations médiatiques adressées au Koweït, Blinken a indiqué qu’à l’occasion de l’entretien téléphonique qu’il a partagé par le président tunisien, ce dernier lui avait “longuement” expliqué les raisons qui l’ont conduit à prendre ces mesures exceptionnelles.

Le ministre américain a déclaré que Saïed “lui a clairement fait savoir qu’il cherchait à ramener la Tunisie sur la voie démocratique et qu’il agissait conformément à la Constitution”. “Mais bien entendu, nous devons suivre les actions qu’entreprend le président, celles qu’entreprend la Tunisie”, a-t-il ajouté.


“Nous espérons fortement que la Tunisie revienne sur cette voie démocratique, agisse conformément à la Constitution, rétablisse le Parlement, se dote d’un gouvernement pour mener à bien le travail du peuple, pour répondre à ses besoins”, a-t-il poursuivi.

Face à la presse, le secrétaire américain a critiqué les restrictions imposées aux médias en Tunisie, affirmant que les États-Unis attendent de ce pays qu’il “soutienne et respecte les droits des journalistes”.

Il a également exprimé ses crainte au sujet de la “crise politique” en Tunisie provoquée par la décision de Kaïs Saïed d’appliquer l’article 80 de la Constitution. “Nous sommes inquiets face à la possibilité de voir la Tunisie dévier de son processus démocratique et ces mesures vont à l’encontre de la constitution”, a t-il déclaré à la presse orientale.

De son côté, Ennahdha, le principal parti de la coalition gouvernementale, a dénoncé un “coup d’Etat”.

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