Tunisie : Les partisans islamistes d’Ennahda ont tenté de prendre d’assaut le Parlement tunisien

Des manifestants liés au mouvement islamiste tunisien Ennahda ont de nouveau tenté lundi soir de prendre d’assaut le bâtiment principal du Parlement tunisien. Des dizaines d’entre eux se sont rassemblés devant la porte extérieure de l’immeuble.

Cette révolte intervient au lendemain de la suspension des activités du Parlement par le président tunisien Kaïs Saïed et du limogeage du Premier ministre.

Des témoins ont indiqué que le personnel de sécurité présent sur les lieux a réussi à repousser les assaillants sans violence ni affrontement.

Le président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi, a été empêché d’entrer dans l’enceinte du bâtiment. La tentative d’assaut a eu lieu quelques heures après qu’il ait quitté les environs du Parlement. Il était resté plusieurs heures à l’intérieur de son véhicule avant de quitter les lieux.

Rached Ghannouchi avait organisé devant le Parlement un sit-in encerclé par l’armée tunisienne, quand des accrochages ont éclaté entre les partisans d’Ennahda et des citoyens tunisiens qui se sont affrontés à coup de jets de bouteilles et de pierres. Le chef du parti islamiste a tenté d’entrer au Parlement, mais l’armée l’a empêché d’y accéder.

“Nous voulons entrer au Parlement! (…) nous sommes les protecteurs de la Constitution”, a lancé Samira Chaouachi, députée représentante du Parti de l’unité populaire, aux militaires qui se tenaient derrière une porte close du Parlement, selon une vidéo partagée par des médias locaux et dans les réseaux sociaux.

“Nous sommes les protecteurs de la nation”, a répondu l’un des militaires qui a précisé que l’armée appliquait “les instructions”.

Des partisans du parti Ennahda ont également tenté de s’en prendre aux correspondants des journaux “Al Arabiya News” et “Al Hadath” devant le Parlement, pendant que le mouvement tunisien Ennahda appelait ses partisans à se rendre au siège du Parlement.

Ennahda a publié un communiqué dimanche soir sur Facebook dans lequel il a fustigé les mesures du président tunisien Kaïs Saïed, qu’il a accusé de “coup d’Etat contre la révolution et contre la Constitution”.

Dans une déclaration faite dimanche soir également, le président tunisien a invoqué les pouvoirs d’urgence en vertu de l’article 18 de la constitution pour limoger le Premier ministre Hichem Mechichi, et suspendre le Parlement pendant 30 jours. Il a indiqué qu’il gouvernerait aux côtés d’un nouveau Premier ministre et a rejeté les accusations de coup d’État.

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