L’administration du président américain Joe Biden tente de faire obstacle au régime iranien pour l’empêcher de développer davantage son programme nucléaire et militaire, en fermant toute source d’approvisionnement des équipements qui lui sont indispensables.
Le département américain du Commerce a annoncé vendredi 9 juillet 2021, imposer des sanctions à 34 entreprises, dont 8 qui ont exporté du matériel américain pour aider à développer le programme militaire iranien. Il a précisé que certaines de ces entreprises sont basées en Chine et sont accusées de coopérer avec le gouvernement chinois dans la violation des droits des Ouïghours.
Le ministère du Commerce a déclaré dans un rapport que les agissements de ces entreprises contredisent complètement les intérêts des États-Unis, qui ont appelé les entreprises locales à éviter toute coopération avec les compagnies chinoises qui se servent de la technologie américaine, pour aider à moderniser les capacités militaires de certains pays qui menacent la stabilité des Etats-Unis.
La secrétaire d’État au Commerce, Gina Raimondo, a confirmé dans un communiqué que Washington imposera de sévères contrôles aux gouvernements, aux entreprises et aux particuliers impliqués dans l’exportation d’équipements américains vers les programmes militaires de pays comme la Chine, l’Iran et la Russie, et ce pour avoir pratiqué des activité commerciales allant à l’encontre des valeurs américaines et de la sécurité des Etats-Unis.
A noter que malgré la tenue du sixième cycle de négociation entre l’Iran et le groupe 4+1 à Vienne, Washington refuse encore de revenir à l’accord nucléaire dont l’ancien président américain Donald Trump s’est retiré en mai 2018. L’Iran de son côté s’entête à appeler à la levée des sanctions qui paralysent son économie avant d’envisager un retour au respect des termes de l’accord.
L’intransigeance du régime des mollahs s’est matérialisée en une augmentation significative de l’enrichissement de l’uranium au cours des derniers mois. Ces activités ont été condamnées par Washington, la Troïka et l’Agence internationale de l’énergie atomique, car elles pourraient permettre à la République iranienne de fabriquer des armes nucléaires.
Concernant la finalité de ces sanctions et leur impact sur l’Iran, le Dr Masoud Ibrahim Hassan, chercheur spécialiste des affaires iraniennes, explique que cette punition n’est ni la première ni la dernière, l’Iran ayant été habitué à cela, particulièrement sous l’administration de Donald Trump qui a imposé des dizaines de sanctions aux entreprises chinoises qui ont coopéré avec le régime iranien dans les domaines pétrolier et militaire.
Il a souligné dans une déclaration exclusive au journal “La Référence”, que cette fois, les sanctions visent à faire pression sur le régime des mollahs pour qu’il renonce à ses conditions dans les négociations de Vienne. Biden de son côté tente de revenir à l’accord nucléaire de 2015 en exerçant une pression sur l’Iran sans poser de conditions.
Le Dr. Masoud Ibrahim Hassan a indiqué que le conflit américano-chinois joue un rôle important dans de telles sanctions. Non seulement la Chine a déjà elle-même imposé des sanctions à certaines entreprises sous l’ère Trump, mais elle a également signé un accord de coopération de 25 ans avec l’Iran, des motifs qui contribuent lourdement à l’escalade des tensions entre Washington et Pékin.
