L’Arabie Saoudite s’inquiète de l’augmentation des activités nucléaires iraniennes

Après que Téhéran a commencé à produire de l’uranium métal enrichi, un responsable du ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré que le Royaume était “profondément préoccupé” par l’augmentation des activités nucléaires iraniennes qui menacent la sécurité de la région”. Il a jugé les capacités technologiques hautement efficaces de l’Iran incompatibles avec une utilisation pacifique.

L’Agence internationale de l’énergie atomique des Nations Unies a déclaré mardi que l’Iran avait commencé son processus d’enrichissement de l’uranium, une démarche qui pourrait contribuer au développement de l’arme nucléaire, suscitant craintes et critiques de la part des États-Unis et des puissances européennes.

L’Iran prétend de son côté que ces mesures consistent à fabriquer du carburant pour un réacteur de recherche, et non à produire une arme nucléaire.

Washington et ses alliés européens voient en ces initiatives une menace pour les pourparlers visant à relancer l’accord nucléaire de 2015 qui limitait les activités nucléaires de l’Iran, en échange de la levée des sanctions internationales.

Le responsable saoudien a déclaré que Riyad “est profondément préoccupé par l’augmentation du rythme des activités nucléaires de l’Iran et le développement de ses capacités de fabrication hautement efficaces à des fins incompatibles avec une utilisation pacifique, notamment l’augmentation du niveau d’enrichissement de l’uranium à 60 % et ses efforts pour produire des combustibles minéraux pour le réacteur avec un taux d’enrichissement de 20 %.”

Les puissances mondiales traitent avec Téhéran depuis début avril pour relancer l’accord de 2015. Washington s’est retiré de l’accord en 2018 sous l’administration de Donald Trump, et l’Iran a réagi en violant progressivement les restrictions imposées par l’accord.

Mercredi, les États-Unis ont déclaré qu’ils prévoyaient de tenir un septième cycle de pourparlers indirects avec l’Iran “au moment opportun”, sans préciser de date.

L’Arabie saoudite a déjà appelé à un accord plus solide et à plus long terme qui tienne également compte des préoccupations des pays du Golfe au sujet du programme iranien de missiles et de son soutien aux groupes terroristes mandataires dans la région.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont rompu leurs relations en 2016 et ont entamé des pourparlers directs en avril dans le but d’apaiser les tensions.

Le Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi, a supervisé les pourparlers irano-saoudiens qui ont porté sur un certain nombre de dossiers, à leur tête le cas yéménite et les attaques dirigées par les milices Houthies vers l’Arabie Saoudite.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a évoqué l’avancée des pourparlers avec l’Arabie saoudite, mais a insisté sur le fait qu’il existe des divergences sur un certain nombre de points.

Mercredi, le vice-ministre saoudien de la Défense, le prince Khalid Ben Salman a rencontré le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors d’une visite à Washington, durant laquelle le dossier nucléaire iranien s’est placé au centre des discussions.

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