La France a éliminé Abdelhakim al-Sahraoui, “l’égorgeur du Sahel”

La ministre française des Armées, Florence Parly, a annoncé, dimanche 4 juillet 2021, l’élimination au cours des dernières semaines d’un certain nombre de dirigeants de l’organisation terroriste Etat islamique dans le Sahara en Afrique, dont Abdelhakim al-Sahraoui, ainsi que l’arrestation d’autres dirigeants de l’organisation par les forces militaires françaises et ses alliés dans le cadre de l’opération Barkhane.

Florence Parly a confirmé que l’assassinat du terroriste Abdelhakim al-Sahraoui a eu lieu en mai 2021 dans le contexte d’une opération militaire, et que les forces militaires françaises ont réussi à éliminer 6 dirigeants de l’Etat islamique, dont le terroriste Mahmoud Bey, surnommé “al-Kari”, qui dirigeait une sous-organisation de l’Etat islamique dans le cercle de Ménaka, situé à la frontière entre le Mali et le Niger.

Le terroriste Abdelhakim al-Sahraoui est l’une des figures médiatiques les plus tristement célèbres de l’Etat islamique dans le Grand Sahara. Il était marié et vivait dans une zone située entre le Mali et le Niger ou il était surnommé “l’égorgeur”. Il est apparu dans plusieurs vidéos diffusées par l’organisation dans lesquelles on le voit décapiter ses victimes, notamment le maire de la région d’Agora en 2019. Il était également impliqué dans le meurtre de citoyens français au Niger en 2020 et a mené au Mali les affrontements sans précédent qui ont opposé l’Etat islamique à al-Qaïda.

Vendredi 2 juillet 2021, la France a annoncé son intention de reprendre les opérations militaires conjointes au Mali, après les avoir suspendues le 3 juin à la suite du coup d’État mené par le colonel Assimi Goïta. Il s’agissait du deuxième coup d’État en moins d’un an dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Lorsque Paris a pris la décision de suspendre ses opérations au Mali, le président français Emmanuel Macron l’a justifiée en déclarant qu’il “ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition”.

Le Mali et la France jouent un rôle clé dans la lutte contre l’insurrection extrémiste et les groupes rebelles basés au Sahel.

La France a déployé environ 5 100 soldats dans la région du Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane qui couvre cinq pays : Le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger.

Le 10 juin 2021, le président français Emmanuel Macron a annoncé une réduction significative de la présence militaire française dans la région du Sahel, où des éléments extrémistes sont déployés depuis près d’une décennie.

Macron a déclaré en 2018 que l’opération Barkhane serait transformée en Task Force internationale nommée “Takuba”, dans le but d’impliquer davantage ses alliés européens avec qui il souhaite sceller un “partenariat solide” dans la région du Sahel.

“L’annonce par Emmanuel Macron de la transformation de l’opération “Barkhane” n’est pas surprenante, mais la mise en œuvre d’une alliance internationale centrée sur la lutte contre le terrorisme qu’il évoque n’est pas réglée. Cela pose un nouveau défi aux Européens”, a analysé un cadre membre du Service d’action extérieure.

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