Ahmadinejad : “Je ne voterai pas à des élections qui manquent de crédibilité”

Mahmoud Ahmadinejad qui a été maire de Téhéran de 2003 à 2005 puis président de la république islamique d’Iran de 2005 à 2013, a déclaré que les élections présidentielles iraniennes dont le premier tour se déroule aujourd’hui (18 juin), manquaient de crédibilité et qu’elles étaient les plus restrictives de l’histoire de l’Iran, selon les informations rapportées par le Daily Telegraph. Il a précisé qu’il exercerait son “droit personnel” d’abstention au vote.

Sûr de lui le mois dernier, il avait décclaré : “Des millions de personnes à travers le pays m’ont invité à me présenter à l’élection et m’ont même ordonné de venir ici pour m’inscrire, plaçant une lourde responsabilité sur mes épaules.”

Révolté par la tournure des évènement, Ahmadinejad a averti que le résultat conduirait à la formation d’un gouvernement sans mandat impératif, un autre coup porté à la crédibilité des élections les plus restrictives de l’histoire de l’Iran.

Il a ajouté : “Un gouvernement faible accèdera au pouvoir, ce gouvernement affaiblira la situation intérieure et affaiblira nos relations avec le monde. Cela va retourner nos relations avec le reste du monde contre l’Iran.”

De retour sur la scène politique, l’ancien président iranien a été l’un des nombreux candidats dont le dossier a été rejeté par le puissant Conseil des gardiens de la révolution, mais bien qu’il ait été exclu des nominations, il bénéficie toujours de l’influence d’une poignée de personnes et ses déclarations résonnent dans l’esprit d’une grande partie de la population.

Le Conseil des gardiens de la révolution islamique exerce toujours un contrôle sur les candidats à la présidentielle, mais cette année, il a été particulièrement strict, interdisant presque tous les réformistes ainsi que tous les rigoristes dont Ahmadinejad et l’ancien président conservateur du Parlement, Ali Larijani.

Parmi les sept autres concurrents, trois ont décidé de se retirer pour laisser le champ libre à celui que beaucoup décrivent comme le favori du chef suprême iranien Ali Khamenei : l’extrémiste juge en chef Ebrahim Raissi.

Les sondages d’opinion s’attendent au faible taux de participation de 40 %, contre 73 % lors des dernières élections de 2017.

Les autres candidats sont : Mohsen Rezaei l’ancien commandant des Gardiens de la révolution, Amir Hossein Ghazizadeh le député conservateur, et Abdel Nasser Hemmati, l’ancien gouverneur de la Banque centrale.

Lorsqu’un citoyen a été interrogé sur ses intentions de vote, il a répondu : “Pour quel voleur devrais-je voter… S’il y a quatre fruits pourris dans l’assiette et que je suis libre d’en choisir un ?!”

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